l’essentiel
La dernière étude de l’Insee indique quel jour de l’année il y a le plus de décès en France, le jour où il y a le moins de décès, ainsi que le jour de la semaine qui est le plus meurtrier…
Deux jours avant la Toussaint, l’Insee publiait une étude qui calcule les probabilités de mourir en fonction des jours de l’année. L’institut de la statistique s’appuie sur les données de ses vingt dernières années en France.
Le jour de l’année où vous risquez le plus de mourir
De 2004 à 2023, Le 3 janvier a été le jour le plus meurtrier de l’annéeavec un nombre moyen de décès de 1.900, contre 1.600 sur l’ensemble de la période, note l’Insee.
Les auteurs expliquent cette particularité par le fait qu’il s’agit d’une journée d’hiver, qui suit les fêtes de fin d’année. “L’envie de passer ces vacances avec ses prochesainsi que celui d’atteindre une nouvelle année pourrait retarder la survenue de décès de personnes en fin de vie et expliquer en partie ce pic”, écrivent-ils. De plus, cette période correspond à une reprise des opérations chirurgicales programmées.
Le jour de l’année où vous risquez le moins de mourir
En revanche, Le 15 août est le jour le moins meurtrieravec 1 410 décès quotidiens en moyenne, soit – 12 % par rapport à l’ensemble de la période. «C’est un jour d’été, qui est un jour férié. Cependant, les décès les jours fériés sont moins fréquents“, explique l’institut.
En effet, le jour de Noël, la sous-mortalité est de – 2 % par rapport aux jours précédents ou suivants – même si le nombre de décès est en moyenne plus élevé, du fait de la saison hivernale. Les décès à l’hôpital diminuent également davantage les jours fériés. “Cela pourrait s’expliquer par des soins moins fréquents et un nombre moindre d’interventions programmées pendant ces jours de repos habituels.” En revanche, les décès sur la route ou dans un lieu public augmentent la plupart des jours fériés.
Le jour de la semaine où vous êtes le plus susceptible de mourir
Tous âges et lieux de décès confondus, le jour le plus meurtrier de la semaine est le mardiavec 1.620 morts en moyenne, soit une surmortalité de +1%, tandis que le moins meurtrier est dimanche, avec 1.550 morts, suivi de samedi, avec 1.580 morts. Chez les enfants de moins d’un an, les décès diminuent très fortement le dimanche et augmentent le vendredi.
Comme pour les jours fériés, la moindre mortalité du dimanche pourrait s’expliquer par « un nombre moindre de soins et d’interventions programmés ce jour-là : les décès à l’hôpital diminuent un peu plus que la moyenne le dimanche« . Par ailleurs, les visites de la famille ou des amis aux malades, sans doute plus fréquentes le week-end, pourraient jouer un rôle.
En revanche, jusqu’à 29 ans, la mortalité est plus élevée le week-end. Les jeunes sont davantage préoccupés par les décès accidentels, notamment sur la route.
