Le géant pétrolier et gazier britannique Shell a révélé jeudi un net recul de son bénéfice net au troisième trimestre, à 4,3 milliards de dollars, contre 7 milliards à la même période l’an dernier, freiné notamment par la baisse des marges de raffinage et des prix du pétrole.
Les difficultés du trimestre sont en partie compensées par la baisse des charges d’exploitation et la hausse des volumes de l’activité gaz, ajoute le groupe.
Le résultat du trimestre est également plombé de 1,3 milliard de dollars par an. « une insuffisance comptable » dans la comptabilisation des contrats dérivés, ainsi que divers coûts, notamment liés aux licenciements et aux restructurations.
Ces résultats sont décrits comme “solide” sur le PDG Wael Sawan. « Nous continuons à produire plus de valeur avec moins d’émissions, tout en améliorant la résilience de notre bilan »a-t-il déclaré dans le communiqué.
Le groupe préfère s’appuyer sur un résultat ajusté, qui exclut certains éléments exceptionnels et dont la baisse d’environ 3% par rapport au trimestre précédent est bien plus limitée que celle du bénéfice net.
La baisse du résultat net reste mesurée par rapport à celle des autres ” majeur “ Le secteur britannique BP, qui a annoncé mardi 206 millions de dollars de bénéfices, contre 4,9 milliards un an plus tôt, pour les mêmes raisons.
Si les prix du pétrole ont été poussés à la hausse à la fin du troisième trimestre par un regain de tensions au Moyen-Orient, ils sont structurellement contenus par la faiblesse de la demande de la Chine, premier importateur de brut, et par les prévisions de production. abondant en 2025.
Le chiffre d’affaires du groupe pour le trimestre s’est élevé à 72,5 milliards de dollars, en baisse par rapport aux 78 milliards enregistrés l’an dernier au cours de la même période.
Shell a annoncé fin août qu’elle supprimait des centaines de postes dans deux unités d’exploration pétrolière et gazière, dans le cadre d’un programme de réduction des coûts annoncé l’année dernière dans l’ensemble du groupe.
Depuis l’annonce de ce plan, le géant de l’énergie a déjà procédé à des suppressions d’emplois dans plusieurs branches d’activité, dont les énergies renouvelables, selon la presse britannique.
Shell a rétropédalé ces derniers mois, comme son compatriote BP, sur certains objectifs climatiques, au grand désarroi des militants écologistes, mettant davantage l’accent sur le pétrole et le gaz pour doper ses profits.