LUDOVIC MARIN / AFP
Éric Ciotti (ici en septembre 2024) face à Patrick Cohen, le naufrage en direct du député sur le livre de Bardella et de la SNCF
POLITIQUE – Beaucoup de bêtises. Le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti s’est fait remarquer, mardi 29 octobre au soir, en accusant l’extrême gauche d’être à l’origine de la décision de l’agence de publicité travaillant pour la SNCF d’interdire la publicité du livre de Jordan Bardella au gares. Ceci, avec une argumentation qui défie la réalité, et les règles en vigueur.
Invité de l’émission « C à Vous » sur France 5, le président du nouveau parti « UDR » et promoteur d’une alliance avec l’extrême droite a ainsi fustigé une décision « politique » visant à « censurer » le président du Rassemblement National. Problème : ce n’est pas le cas.
La règle de Médiatransport, filiale de Publicis qui gère les panneaux publicitaires dans les gares, indique que « tout message publicitaire à caractère politique, syndical ou religieux (…) est interdit. » Ceci est écrit à l’article 8.1 de ses conditions générales de vente. Elles s’appliquent à tous les dirigeants politiques, lorsqu’ils sont encore en activité, et même à certains comédiens.
« Pouvons-nous être d’accord sur un fait ? »
C’est aussi ce qu’ont rappelé les journalistes présents sur le plateau à Éric Ciotti, dans un dialogue sourd de plus de 4 minutes. Pour cause, le député des Alpes-Maritimes s’est enlisé dans une explication quelque peu complotiste, refusant d’adhérer au motif juridique écrit noir sur blanc dans les conditions générales de vente de l’agence de publicité.
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« C’est la domination des syndicats d’extrême gauche qui a imposé cette censure. Quelle est la prochaine étape, le livre qui brûle ? Allons-nous brûler les livres ? Il y a cette violence… », a-t-il notamment déclaré, avant que Patrick Cohen ne lui demande « prouver ” ce ” censurer », citant par exemple quelle personnalité politique active a pu bénéficier d’une exposition dans les gares. ” Ce n’est pas le cas », a-t-il insisté.
Peu importe, pour Eric Ciotti. “ C’est un argument pour ne pas accepter un choix politique que je conteste et qui est révélateur de cette intolérance d’une gauche radicalisée, y compris dans ses excès. », a-t-il insisté, dénonçant le « diktat ” de la ” des syndicats d’extrême gauche qui font beaucoup de mal à notre pays. »
De quoi surprendre les personnes présentes autour de la table. ” Je t’assure que tu es loin de la réalité », a par exemple répondu Patrick Cohen, rappelant les règles en vigueur pour ces espaces publicitaires. Rassemblement national, ou pas. ” Nous ne serons pas d’accord », a répondu Éric Ciotti, ramenant également le journaliste à son supposé vote » gauche. » RELANCE : » Ce n’est pas une question d’accord, c’est une question de fait. Pouvons-nous être d’accord sur un fait ? » Evidemment non.
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