Les salariés du site Sanofi ont effectué ce mardi 29 octobre leur deuxième et dernier jour de grève dans le cadre de la vente d’Opella au fonds américain CD&R.
Après leur grève du mardi 22 octobre, les salariés de Sanofi étaient de nouveau présents devant leur lieu de travail ce mardi 29 octobre, en soutien à leurs collègues de Lisieux (Calvados) et Compiègne (Oise). Selon eux, ces derniers sont menacés par la vente de plus de 50% d’Opella, la branche qui produit le médicament Doliprane, à CD&R.
L’annonce du rachat d’Opella par le fonds américain a suscité l’inquiétude en France. De nombreux acteurs politiques craignent une perte de souveraineté sanitaire. Les dirigeants de Sanofi défendent, eux, cette vente.
Auditionnés à l’Assemblée nationale, ils ont assuré que ce transfert est « une opération de développement et de croissance » et non une simple « opération financière ». Malgré cela, les salariés restent inquiets.
« Des salariés mécontents de leur travail »
A Sisteron, ce deuxième jour de grève est aussi le dernier. Au-delà du soutien à leurs collègues, la vingtaine de salariés présents ce mardi expriment aussi leur inquiétude pour leur propre avenir.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, la politique mondiale est pointée du doigt. “Il y a des suppressions d’emplois, des charges de travail qui pèsent sur les salariés, des salariés qui se sentent mal à l’aise dans leur travail”, explique Yoann Raz, délégué syndical CGT du site de Sisteron-Mourenx, à BFM DICI.
La grève ne sera pas reconduite pour l’instant, les grévistes attendent les prochaines négociations annuelles obligatoires avant de prendre quoi que ce soit.
Fanny Péchiney et Thibaut Ghironi
France