Mi-octobre, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a annoncé le test réussi du premier « drone kamikaze » développé par l’industrie d’armement française. Le « colibri » s’apprête à décoller en Ukraine, avant de servir dans les forces françaises.
« J’ai pris la décision de commander 2 000 munitions téléopérées, tant pour les besoins de l’armée française que pour l’Ukraine. […] Les drones Kamikaze sont absolument fondamentaux dans la conduite des opérations » » a déclaré Sébastien Lecornu lors d’une visite à l’entreprise industrielle Delair, fabricant de ces drones en partenariat avec le géant KNDS en mars dernier.
Six mois de développement
Une munition téléopérée, plus communément “Drones kamikazes” ou “Suicide par drone”permet de le déployer rapidement et discrètement, limitant la prise de risque de l’opérateur, pour atteindre des cibles distantes de plusieurs kilomètres. « Colibri est destiné à neutraliser des cibles statiques et des véhicules légers en mouvement, par exemple un pick-up circulant à 50 km/h sur une voie »détaille un porte-parole de KNDS France cité par nos confrères de 20 minutes.
Test réussi de la première munition téléopérée française – également appelée drone kamikaze.
Reconquête de la souveraineté sur ce segment clé pour nos armées, en moins de deux ans.
Livraisons à l’Ukraine et à nos forces dans les semaines à venir. pic.twitter.com/QfewB0gIAm
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) https://twitter.com/SebLecornu/status/1846429182793777247?ref_src=twsrc%5Etfw
Selon la même Source, le drone suicide français a une autonomie de vol de 45 minutes et peut emporter une charge de 500 grammes. Il peut également résister au brouillage des communications, un danger constant en façade. Cette nouvelle technologie, dérivé militaire d’un drone civil, a nécessité six mois de développement.
Un civil cible les victimes des drones
Les drones seront envoyés à l’armée ukrainienne en novembre. Ce “changeur de jeu” sur le terrain permettra aux militaires de mieux rivaliser avec les moyens techniques de l’armée de Vladimir Poutine. Ces derniers disposent de drones iraniens, largement utilisés pour bombarder le sol ukrainien, y compris des cibles civiles. Rien qu’en octobre, 19 attaques aériennes ont eu lieu sur Kiev, à des centaines de kilomètres du front.
A lire aussi :
Guerre en Ukraine : portée, poids, calibre, avantage… quel est l’obusier 2S22 Bohdana que Kiev produit par dizaines ?
Le journal 20 Minutes rapporte également une deuxième ébauche “Drones kamikazes” développé en France. Cette nouvelle arme pourrait parcourir 50 kilomètres en 16 minutes à une vitesse de pointe de 400 km/h et être capable de percer des blindages.
France
