Canal+ a gagné, la Ligue 1 a peur

Canal+ a gagné, la Ligue 1 a peur
Canal+ a gagné, la Ligue 1 a peur

Les négociations se poursuivent entre Vincent Labrune et les diffuseurs potentiels pour savoir qui diffusera la Ligue 1 et pour quel montant sur la période 2024-2029.

Chaque jour ou presque, de nouvelles informations tombent au sujet des négociations des droits TV de la Ligue 1. Beinsports reste toujours l’immense favori, et pourrait sauver le championnat de France avec une offre avoisinant les 700 millions d’euros. Mais la chaîne qatarie attend un signe de Canal+, son principal distributeur en France. Vincent Labrune croise les doigts pour que Beinsports et Canal+ trouvent un accord et diffusent la Ligue 1 la saison prochaine à un prix équitable alors que le président de la LFP visait initialement le milliard d’euros, droits internationaux compris.

La situation reste néanmoins très délicate, car les deux chaînes n’ont aucune concurrence dans ce domaine. Intéressé un temps, DAZN a renoncé puisque le Netflix du sport n’était pas prêt à mettre plus de 500 millions d’euros sur la table. De son côté, Amazon a diffusé ses derniers matchs de Ligue 1 il y a une semaine puisque la plateforme n’était pas positionnée pour acquérir les droits TV pour la période 2024-2029. La situation est donc extrêmement délicate selon Pierre Maes, spécialiste du sujet, interrogé par BFM Business.

« Il y a un phénomène en France que l’on retrouve partout en Europe, c’est que les diffuseurs veulent payer moins cher les droits TV du football. L’exemple de l’euro est très clair. Beinsports a adopté une position de négociation très dure, ils veulent payer beaucoup moins qu’avant pour l’euro. Pour la Ligue 1, ce sera un peu la même chose. On parle d’un accord qui existerait avec Beinsports autour de 700 millions d’euros. Cela fait des semaines que nous en entendons parler, mais rien n’est confirmé. Le début de saison approche, les clubs se disent ne pas être inquiets. Franchement, ne pas avoir annoncé un accord sur les droits TV aussi près du début de la saison est préoccupant. Pour les clubs qui vivent des droits TV en plus des revenus du sponsoring et des matchs, les droits TV présentent un gros avantage, c’est qu’ils constituent des revenus normalement sécurisés et donc fondamentaux pour établir un budget. Plus le club est petit, plus la part des droits TV dans un budget est importante. Pour ces clubs, c’est vital» a lancé l’économiste sur le plateau de BFM Business, avant de poursuivre.

Beinsports attend un signe de Canal+

« On me demande souvent combien valent les droits TV. En fait, ils ne valent rien. Ils n’ont aucune valeur nominale. Ils valent ce qu’un opérateur est prêt à payer. Un opérateur sera prêt à payer cher s’il est en concurrence. S’il est seul, il en profitera pour casser les prix. Aujourd’hui, c’est ce qui se passe. On parle de Beinsports mais qui est derrière tout ça ? Il s’agit de Canal+ car Beinsports ne va pas s’engager dans ce deal sans avoir le soutien financier de Canal, qui a un contrat de distribution exclusif avec Beinsports. Les acteurs sont beaucoup plus raisonnables. Quel sera le résultat ? C’est une bonne question. Il y avait des objectifs très ambitieux qui ont été claironnés par Vincent Labrune, qui voulait plus d’un milliard d’euros. Je pense qu’il va falloir annoncer des deals qui seront beaucoup moins bons” a lancé Pierre Maes, qui se demande comment tout cela va finir alors que les présidents des clubs de Ligue 1 attendent avec impatience combien d’argent ils vont récupérer grâce à la vente des droits TV du championnat.

 
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