Elon Musk abandonne l’idée d’une Tesla à 25 000 dollars au profit du Cybercab, le robotaxi qui pourrait transformer l’industrie automobile.
Elon Musk a annoncé que Tesla se concentrait sur la production du robot-taxi, le Cybercab, plutôt que sur une voiture électrique à faible coût. Musk mise sur la conduite autonome, affirmant qu’il n’y a plus de demande pour un modèle à 25 000 $. Cependant, les défis technologiques et réglementaires, ainsi que les interrogations sur la plateforme Cybercab, laissent quelques doutes sur la faisabilité de cette ambition.
Place au Cybercab, le robotaxi autonome
Lors de la conférence téléphonique sur les résultats financiers du troisième trimestre 2024, le PDG de Tesla, Elon Musk, a été clair : remplacer la soi-disant Model 2, une voiture électrique censée être abordable, par le robotaxi autonome Cybercab. Ce choix surprenant s’inscrit dans la stratégie de Tesla visant à accélérer la transition vers la mobilité autonome, éloignant l’entreprise de l’idée d’un modèle low-cost « classique ». Dès le début, Musk n’a pas mâché ses mots : Selon lui, produire une voiture électrique à 25 000 $ serait un choix « stupide ». et contradictoire avec les valeurs de Tesla. “Vous n’avez pas besoin d’un modèle ordinaire à 25 000 $”a-t-il déclaré. En effet, Tesla ambitionne de faire de la conduite autonome la future norme de ses véhicules, mais cet objectif est encore loin d’être atteint.
Le Cybercab représente l’avenir de Tesla selon Musk. Une fois pleinement opérationnel, le constructeur prévoit de produire des millions d’unitésavec un objectif annuel de 2 millions. Cependant, ce projet n’est pas sans défis. Même si Musk affiche son optimisme habituel quant au succès du robotaxi, plusieurs obstacles demeurent législation sur les véhicules autonomes.
En effet, aux Etats-Unis comme ailleurs, les lois actuelles ne permettent pas encore la mise en circulation de taxis totalement autonomes, c’est à dire sans chauffeur. La question de la régulation est d’autant plus centrale que Tesla a été l’un des premiers constructeurs à promouvoir une forme avancée de conduite autonome, mais la mise en place massive d’un taxi 100 % autonome nécessite un saut technologique et juridique sans précédent. Les préoccupations ne se limitent pas aux lois : la technologie de conduite autonome elle-même, bien que prometteuse, n’est pas encore prête pour une utilisation sans conducteur en toutes circonstances.
Une plateforme polyvalente pour Cybercab et au-delà ?
Le robotaxi Cybercab, basé sur une toute nouvelle plateforme, pourrait potentiellement servir de base à d’autres modèles à l’avenir. Musk a souligné que cette architecture flexible permettra des ajustements si Tesla décide de commercialiser un modèle équipé “volant et pédales”rendant ainsi le Cybercab plus polyvalent qu’il n’y paraît à première vue.
Ainsi, même si Tesla a officiellement mis de côté l’idée du Model 2 pour le moment, rien n’empêche l’entreprise d’utiliser cette plateforme pour répondre à la demande de voitures abordables. On peut aussi imaginer qu’avec les retards sur le Cybercab, cette plateforme puisse être adaptée à un modèle plus traditionnel, offrant une porte de sortie si le marché l’exige. Ce n’est pas la première fois que Musk fait preuve d’une certaine flexibilité dans ses conceptions, comme nous l’avons vu avec le développement continu de la gamme Model S et Model X.
En revanche, les ambitions affichées en matière de conduite autonome nécessitent des progrès substantiels et la vision d’Elon Musk devra composer avec un calendrier très serré. Malgré les promesses, la mise en œuvre d’une conduite entièrement autonome reste encore à démontrer sur le terrain.
Belgique
