La joie et les rires ont disparu du parc de loisirs Planet’Au diner. Il ne reste rien des structures gonflables, ni du parc de boules où les familles viennent s’amuser depuis huit ans, à côté du camping Brives-Charensac. Le lieu a été ravagé par la force des courants et les débris charriés dans les eaux de la Loire. Une semaine après l’événement, Dimitri Pays, le gérant des lieux, n’arrive pas encore à anticiper.
Même le sol, constitué d’une couche de plusieurs centimètres de pierre concassée, a disparu. « Il y avait un débit d’eau important qui arrivait par le boulodrome et les stades », témoigne le dirigeant. Cette eau allait rejoindre la Loire en passant par le parc de loisirs. La différence entre les deux courants a créé un tourbillon qui a tout emporté. »
De nombreux objets sont allés dans la rivière. « La girafe gonflable est toujours au pied du pont Galard et Pikachu a été récupéré par les services techniques de la ville au niveau du troisième pont. » La plupart des tapis de gazon synthétique ont été emportés lorsque le mur de clôture s’est effondré le long de la rivière. Les clôtures qui sécurisaient le parc ont également été arrachées par l’inondation. À tel point qu’en plus des dégâts, le gérant a découvert des gens venus se servir des petits meubles épargnés…Photo Céline Demars
Il a fallu utiliser une tractopelle pour trier au mieux ce qui pouvait être sauvé dans le parc. Environ 250 tonnes de graviers ont disparu, laissant un sol boueux sur lequel il a fallu stocker les rouleaux de moquette sans disposer de solution pour les laver. « Ils sont si lourds qu’il est tout simplement impossible de les soulever maintenant. » Le parc à balles de ferraille a été tellement endommagé qu’il a été confié au ferrailleur. L’activité du parc de loisirs est saisonnière ; fermé depuis la fin des vacances d’été, son gérant a du mal à se projeter dans l’avenir. « L’idée était d’arrêter de gérer le restaurant du camping et d’en créer un à proximité du parc. Mais comment cela va-t-il se passer avec les assurances et les banques ? »Plusieurs dizaines de centimètres de graviers ont été emportés et le mur de clôture a été pris dans un tourbillon et arraché.
Planet’Au Dîner, qui emploie jusqu’à sept personnes en haute saison, pourra-t-il rouvrir pour les prochaines vacances de printemps ? Pour l’instant rien n’est moins sûr.
Celine Demars
