la bannière rouge rend toujours les ventes folles

la bannière rouge rend toujours les ventes folles
la bannière rouge rend toujours les ventes folles

Comme chaque année, entre fin octobre et début novembre, de nombreux prix littéraires seront décernés comme celui de l’Académie française (tout juste décerné à Miguel Bonnefoy), ou encore le Prix Décembre, le Goncourt, le Renaudot, le Femina. .. Cette succession de prix est un avantage pour les éditeurs qui ont l’habitude, depuis les années 1960/70, d’ajouter une banderole annonçant leur nom sur la couverture des primés.

Cette décoration, qui peut paraître banale, est en réalité un élément marketing efficace et consolidé qui permet de mettre en valeur les livres sur les tables des librairies et de se démarquer des autres ouvrages, explique Jacques Braunstein, rédacteur en chef de Livres Hebdo :« Évidemment, il y a des prix très normatifs. Il y a des gens qui achètent du Goncourt chaque année. Lorsqu’il y a 400 livres sur les tables, il est peut-être préférable d’avoir une banderole avec cette inscription dessus. : Ce livre a reçu le prix. (…) En cas de doute, les lecteurs, les critiques, les programmateurs de festivals choisiront peut-être à terme le livre gagnant.»

Mais leur prolifération va aussi de pair avec une diversification de leurs usages. Ces bannières annoncent désormais d’autres informations et ne se limitent plus à lister le classement du livre, comme l’explique Jacques Braunstein : « On a commencé avec des bandeaux avec l’écriture Goncourt, Renaudot et puis on a eu des bandeaux à petits prix, puis des bandeaux avec l’écriture : Amélie Nothomb ou Christine Angot ont aimé. Puis des petits cercles qui disaient simplement le nom de l’auteur en grosses lettres. Donc il y a une inflation de banderoles, je ne sais pas si elles sont toutes efficaces, mais quand on voit une table, ça anime un peu la table.

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Nouvelles du jour

  • Le Café de la danse à Paris, salle de spectacle du 11e arrondissement, a décidé il y a quelques jours d’interdire purement et simplement les représentations d’artistes de nationalité israélienne et palestinienne. Loïc Barrouk a justifié son choix en déclarant : «la scène n’est pas une plateforme». Il est finalement revenu sur sa décision, mais maintient une clause de neutralité politique que tout artiste doit signer, clause qui interdit, par exemple, d’afficher sur scène des drapeaux ou des signes d’appartenance à un pays.
  • Dans un article paru dans Libération, la Société des Lettreurs dénonce le système actuel de revente de livres qui aboutit à une « cannibalisation » des auteurs. Le marché de l’occasion, en plein essor ces dernières années, a en effet réalisé des bénéfices de 350 millions d’euros en 2022. Toutefois, la majorité de ces ventes s’effectuent via de grandes plateformes comme Amazon ou Momox. Un turnover qui se fait donc au détriment des scénaristes. Cette tribune invite les parlementaires à réagir en votant en faveur de deux amendements qui permettraient de taxer les bénéfices réalisés par ces plateformes.
  • Le Cisac, la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs, vient de publier son étude annuelle. Ce dernier nous apprend que les redevances perçues par les artistes du monde entier ont atteint l’an dernier le chiffre record de 13 milliards d’euros. L’étude révèle que la principale Source de revenus des droits reste le numérique, comme ce sera le cas à partir de 2022, devant la télévision et la radio. Mais malgré cette forte croissance, la Cisac souligne que le streaming, l’un des modes de diffusion les plus importants aujourd’hui, fragilise les artistes car les revenus individuels qu’il génère sont moins importants que ceux des modes de diffusion traditionnels.
  • Six ans après la mort de Gall, un nouveau titre vient d’être découvert. Disponible en écoute quelques jours, Le prisonnier, titre enregistré en 1974, il a été écrit et composé par Michel Berger. Cette chanson remonte à l’époque où le chanteur, alors âgé de 27 ans, entamait avec M. Berger l’une des collaborations artistiques les plus prolifiques de l’histoire de la chanson française. Trouvé par hasard par la maison de disques Warner, la sortie de ce nouveau morceau sera accompagnée d’un best-seller des plus grands succès de France Gall.

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