Le Parlement adopte définitivement un texte privant le conjoint meurtrier de tout avantage matrimonial

Le Parlement adopte définitivement un texte privant le conjoint meurtrier de tout avantage matrimonial
Le Parlement adopte définitivement un texte privant le conjoint meurtrier de tout avantage matrimonial

Il s’agissait de corriger une « grave lacune » de la loi, selon le ministre Thomas Cazenave. Le Parlement a définitivement adopté ce jeudi, à l’unanimité par 80 votants, un texte permettant aux époux reconnus coupables de meurtre ou de tentative de meurtre sur conjoint d’être privés des avantages matrimoniaux liés à leur contrat de mariage.

Un autre volet de cette loi globale sur la « justice immobilière au sein de la famille » devrait également permettre aux personnes séparées de leur conjoint d’être plus facilement exonérées du paiement solidaire des dettes fiscales contractées par ce dernier, lorsqu’elles ne le sont pas. n’en étaient pas conscients et n’en ont pas bénéficié.

Et ce, même si cette « solidarité fiscale » pourrait se transformer en « cauchemar » et en « détresse financière » pour certains ex-conjoints, a reconnu le ministre des Comptes publics.

“Avec ce texte, nous résolvons deux questions d’injustice objective”, qui concernent à chaque fois “plus de 80% des femmes”, s’est félicité auprès de l’AFP le député MoDem Hubert Ott, à l’origine du projet de loi, adopté en “un temps record” grâce à au travail transpartisan, selon sa collègue Perrine Goulet, qui en était la rapporteure.

Si l’époux qui a tué son partenaire est exclu de son héritage, la loi était jusqu’ici « muette » concernant les avantages matrimoniaux (c’est-à-dire les clauses du contrat de mariage), permettant ainsi à un meurtrier de pouvoir « bénéficier des biens » de son conjoint. victime, une chose “inconcevable”, a déclaré à l’AFP Perrine Goulet.

Les députés des différents groupes politiques ont salué à l’unanimité la fin d’une « aberration » et d’un « angle mort indécent dans notre législation », alors qu’une centaine de féminicides ont lieu chaque année en France. L’autre article de ce texte a reçu le même soutien, en faveur d’un assouplissement des conditions pour bénéficier d’une exonération de solidarité fiscale pour les anciens pacsés ou les ex-mariés.

Jusqu’à présent, ces derniers étaient tenus de rembourser la dette fiscale contractée par leur ex-conjoint si leur « situation patrimoniale et financière » ne présentait pas une « disproportion marquée » par rapport à la dette, même s’ils l’ignoraient. existence et n’en avait pas profité.

En résumé : « si tu avais de l’argent, même si tu étais innocent, il fallait rembourser », explique Perrine Goulet. Seul un tiers des demandes d’exonération ont été acceptées par l’administration fiscale en 2023.

 
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