Deux semaines après les commémorations des attentats du 7 octobre, Israël a instauré une journée nationale de deuil à la mémoire des victimes. Des cérémonies officielles sont organisées ce dimanche, mais les familles des otages n’apprécient pas cette initiative.
“Cela n’a rien à voir avec le 7 octobre, c’est juste une nouvelle comédie du gouvernement”, a déclaré à CNEWS une femme, membre de la famille d’un otage détenu à Gaza. Comme chaque samedi, place des Otages à Tel-Aviv, des centaines de personnes se rassemblent et réclament la libération de ceux qui sont encore prisonniers.
Deux semaines après les commémorations des attentats du 7 octobre qui ont fait 1.206 morts en Israël, en majorité des civils, selon un comptage de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes, l’Etat hébreu a instauré ce dimanche 27 octobre une journée de deuil national en Israël. mémoire. des victimes. Cette initiative a cependant été vivement critiquée par les familles des otages.
« Je ne pense pas que ce soit nécessaire, nous voulons juste qu’ils rentrent à la maison. Nous n’avons pas besoin d’un autre jour pour réfléchir. Nous réfléchissons chaque jour », a déclaré une Israélienne interrogée par CNEWS.
“Le 386ème jour de l’horreur”
« Pour nous, familles kidnappées, chaque jour est le même depuis le 7 octobre. Chaque jour qu’ils passent enfermés dans les tunnels de Gaza est un désastre. Demain sera peut-être un jour de deuil pour le gouvernement, mais pour nous, ce n’est que le 386e jour d’horreur », a résumé un autre Israélien.
En dehors de Tel Aviv, les drapeaux ont été mis en berne sur le mont Herzl, a rapporté i24News. Alors que deux cérémonies sont prévues en ce lieu en présence du président israélien Isaac Herzog, du Premier ministre Benjamin Netanyahu et du ministre de la Défense Yoav Gallant, la seconde en mémoire des civils assassinés a suscité la polémique dans le pays.
« Je n’ai pas l’intention d’assister à cette cérémonie inutile et d’être spectateur d’un autre discours orchestré par Miri Regev pour Bibi. Le jour du Souvenir est le 7 octobre. Je suggère qu’au lieu de cérémonies, une commission nationale d’enquête soit créée”, a déclaré le chef de l’opposition Yaïr Lapid.
Des dizaines d’otages enlevés le 7 octobre sont toujours retenus captifs à Gaza par le Hamas. La campagne de représailles militaires israéliennes a coûté la vie à 42 924 personnes à Gaza, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé de Gaza, jugées fiables par l’ONU.