Plus de trains, des autocars à haut niveau de service, une billetterie unique… ce que contient le SERM de Montpellier pour faciliter la mobilité

Plus de trains, des autocars à haut niveau de service, une billetterie unique… ce que contient le SERM de Montpellier pour faciliter la mobilité
Plus de trains, des autocars à haut niveau de service, une billetterie unique… ce que contient le SERM de Montpellier pour faciliter la mobilité

Jean-Luc Gibelin, le vice-président de la Région Occitanie chargé de la mobilité, et le président de la Métropole de Montpellier Michaël Delafosse, entourés de leurs partenaires institutionnels, ont dévoilé ce jeudi 23 mai l’exemplaire qu’ils restitueront à l’Etat. favoriser les transports en commun et ainsi préserver la qualité de l’air et le cadre de vie. Voici ce dont vous devez vous souvenir.

Un vrai « choc des offres de transports en commun ». C’est la promesse du projet de Service Express Régional Métropolitain (SERM) dévoilé ce jeudi par la Région Occitanie et la Métropole de Montpellier, pour favoriser les transports collectifs dans l’agglomération montpelliéraine et ainsi désengorger des routes toujours plus saturées, donc polluées. … et dont la fréquentation devrait encore augmenter de 20 % d’ici 2030 en l’absence d’alternative. Cela répond au projet du gouvernement de permettre l’émergence de nouveaux projets de mobilité, notamment face aux enjeux de santé publique. Jean-Luc Gibelin et Michaël Delafosse, entourés de nombreux élus des intercommunalités voisines, “preuve de la mobilisation générale de tout un territoire”ont détaillé les principaux points de ce dossier pour lequel ils espèrent obtenir l’aval de l’Etat… et surtout le financement qui va avec.

1- Un renforcement de l’offre ferroviaire

Carole Delga a rappelé que la Région a profité du contournement TGV Nîmes-Montpellier ces dernières années pour augmenter la desserte ferroviaire de 21 %. Ce qui n’empêche pas l’axe TER Sète-Montpellier-Lunel-Nîmes d’être régulièrement saturé. La SERM prévoit donc, sur cette grande ligne côtière, d’augmenter la fréquence des trains aux heures de pointe, avec six trains par heure, donc toutes les dix minutes, d’ici 2034. Sans attendre cette échéance, l’offre augmentera également en heures creuses et les weekends. D’ici cinq ans, il devrait y avoir 24 % de trains supplémentaires, soit huit de plus, chaque jour, entre Montpellier et Nîmes et douze de plus de Lunel à Sète.

Par ailleurs, pour développer l’intermodalité, les gares de Villeneuve-lès-Maguelone et Saint-Césaire (à Nîmes) seront renforcées pour devenir “portes d’entrée”, rôle joué actuellement par le pôle d’échanges multimodal (PEM) de Baillargues. Des arrêts supplémentaires seront créés au sein de la métropole montpelliéraine, notamment celui de Sablassou à Castelnau-le-Lez. Et des investigations permettront de déterminer où créer de nouveaux PEM le long de la ligne, avec de grands parkings et l’arrivée de lignes d’autocars, pour favoriser le transfert vers le train.

Le coût de ces investissements ferroviaires, entre les aménagements des gares et le PEM, et l’achat du matériel roulant, est actuellement estimé à 353 millions d’euros, auxquels il faut ajouter des coûts d’exploitation de 34,5 millions d’euros par an. .

2- La création d’un réseau de coachs express

C’est là, assurent Carole Delga et Michaël Delafosse, la spécificité de ce SERM montpelliérain. De nombreuses communes de l’agglomération montpelliéraine et au-delà n’étant pas directement desservies par le réseau ferroviaire, notamment dans l’arrière-pays, l’objectif est de faciliter la circulation des autocars express sur les axes routiers principaux, notamment l’A750, qu’il s’agisse de lignes existantes ou de nouvelles lignes, mais avec la promesse d’une amélioration des temps de trajet grâce à l’aménagement de leurs propres sites et de voies réservées les dissociant du trafic routier. Ces bus, plus écologiques (hybrides, électriques, hydrogène…), avec un timing repensé (une fréquence de 10 à 15 minutes aux heures de pointe) et avec une plage horaire de 6h à 22h, devront se connecter avec le futurs busrams à haut niveau de service de la Métropole de Montpellier.

Plusieurs lignes d’autocars express ont déjà été évoquées, au départ de Gignac (2025), Saint-Gély-du-Fesc (2027), Saint-Mathieu-de-Tréveils (2027), Mauguio (2027) ou Poussan (2028). Ils seront reliés, via le réseau régional LIO, aux principales villes de l’arrière-pays : Lodève, Gignac, Ganges, Pézenas, Sommières, etc.

Deux des quatre lignes de bustram portées par la Métropole de Montpellier intègrent le SERM, celles en provenance de Castries (2027) et de Cournonsec (2027). D’autres pourraient suivre, d’ici 2034, en fonction de nouvelles infrastructures routières (COM Ouest, requalification de l’A709, etc.) qui seront alors conçues avec des voies réservées aux transports en commun. La promesse est de proposer une fréquence de 10 à 15 minutes aux heures de pointe et une plage horaire de 5 heures du matin à minuit.

L’investissement est plus difficile à mesurer, mais en intégrant les deux lignes du bustram Métropolis, il devrait dépasser les 150 millions d’euros, pour un coût global d’exploitation de près de 30 millions d’euros par an.

La carte SERM présentée par Carole Delga et Michaël Delafosse ce jeudi.
Région Occitanie

3- Billetterie simplifiée, outils numériques

« Le succès du futur SERM réside dans sa capacité à combiner les atouts des réseaux ferroviaires, des bus et autocars avec un haut niveau de service, le covoiturage ou encore le vélo pour proposer une offre de transport capable de réduire les déplacements individuels en voiture dans l’attraction de Montpellier. zone”, analysent Carole Delga et Michaël Delafosse. Ainsi, la mise en place d’un titre de transport unique est une piste explorée dans le cadre de ce futur SERM pour permettre à l’usager de combiner ces différents modes de transports publics collectifs. « En matière de mobilité, il est essentiel de réfléchir à l’usage et de favoriser la continuité des transports en commun, indépendamment de l’autorité compétente ». Les outils numériques sur smartphone doivent permettre d’acheter facilement un ticket, de visualiser le trafic en temps réel, de planifier son itinéraire ou encore de savoir où garer son vélo.

4- Une nouvelle structure pour porter le SERM

La loi, votée le 27 décembre 2023, prévoit que les SERM feront l’objet d’une concertation entre l’État, la Région, les autorités organisatrices de mobilité et les départements. Et que, pour sa mise en œuvre, les collectivités territoriales, les établissements publics et les entreprises de transports constituent “un groupement d’intérêt public”. Cette structure d’accompagnement permettra de rassembler les compétences mais aussi (et surtout) les financements nécessaires aux nouvelles mobilités du SERM. En plus de la contribution attendue et même “essentiel” de l’Etat, une levée de ressources fiscales dédiées et adaptées pour financer le fonctionnement du SERM “sera nécessaire”, précisent Carole Delga et Michaël Delafosse.

Encore faut-il obtenir ce statut SERM. La déclaration commune, ce jeudi 23 mai, est « l’acte fondateur » de ce service express régional métropolitain de Montpellier. Le dépôt officiel du résumé du projet aura lieu en novembre 2024, soit un mois avant le verdict rendu par le ministre des Transports sur les projets retenus.

5- Quel horaire ?

Si le SERM Montpellier Méditerranée passe la première étape et reçoit le feu vert du gouvernement en fin d’année, les premiers wagons express verront le jour entre 2025 et 2027. D’ici 2028, de nouveaux pôles d’échanges multimodaux pourront être construits, notamment celui de Villeneuve-lès-Maguelone. Et c’est dans dix ans, soit en 2034, que le nouvel horaire ferroviaire sera réalisé… grâce également à la mise en service de la ligne LGV Montpellier-Perpignan.

6- Une volonté partagée… suffisante ?

Carole Delga et Michaël Delafosse ont rappelé leurs actions en faveur de la mobilité. Renforcement des trains régionaux, gratuité pour les jeunes, train à 1 € pour la Région ; gratuité des transports pour les habitants de la Métropole, création de la ligne 5 du tramway, prolongement de la ligne 1, nouvelle offre de busram, développement d’un réseau cyclable à Montpellier. Ils réalisent ce projet SERM « un enjeu social, un enjeu de santé publique et climatique, un enjeu économique et territorial ». Et ils ont réussi à réunir autour de la table, des représentants de nombreuses communautés voisines de Montpellier, dont les habitants viennent régulièrement dans le centre-ville, «soit neuf intercommunalités partenaires», jusqu’à celui de Nîmes Métropole. La volonté est manifeste. Est-ce que cela suffira ? Il existe aujourd’hui plus d’une trentaine de projets à travers le territoire national, dont celui de Toulouse en région… alors que le président Macron avait annoncé la création, dans un premier temps, de seulement 13 SERM. Autant dire qu’il faudra se montrer convaincant pour ne pas se contenter de regarder passer le train des financements.

 
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