eau dans le gaz du village autour du projet méthaniseur

eau dans le gaz du village autour du projet méthaniseur
eau dans le gaz du village autour du projet méthaniseur

l’essentiel
La tension est montée à Viviers-lès-Montagnes (Tarn), où un éleveur de chevaux qui souhaite installer un méthaniseur sur ses terres fait face à des menaces de mort.

Au départ, il y a eu ce projet d’unité de méthanisation, porté par Charlène Bonneaudeau, éleveuse de chevaux à Viviers-lès-Montagnes. En revendant l’énergie produite – rappelons-le, la méthanisation est la transformation de déchets organiques ou d’eaux usées en gaz, qui est ensuite injecté dans le réseau de gaz de ville – Charlène pourrait ainsi maintenir à flot son cheptel, l’un des dix plus grands élevages équestres d’Europe, et ses œuvres.

Alors que le projet privé est en préparation depuis près de 2 ans, un collectif de riverains s’est constitué au milieu de l’été 2024 pour « demander de la transparence ». Inquiétez-vous, ces riverains. Peur d’une augmentation du trafic de camions ou de tracteurs, peur de la pollution, des odeurs… Malgré des discussions avec l’éleveur de chevaux, un certain nombre d’habitants de ce petit village rural du sud du Tarn sont de plus en plus opposés à l’installation de ce méthaniseur, “4 fois plus petit que celui d’Aussillon”, insiste le chef de projet. Banderoles et pancartes ont fleuri ces dernières semaines à la sortie de Viviers, autour du champ, devant l’élevage de Charlène Bonneaudeau, pour dire “Non”.

Il reçoit une menace de mort

Mais un cap est franchi et l’éleveur dénonce une opposition qui s’est soldée « par l’irrationalité ! » Récemment, Charlène a reçu une lettre de menace de mort, visiblement anonyme : « Nous vous tuerons, vous et vos chevaux, nous brûlerons vos écuries ». […] Sortez ou vous paierez. Il a porté plainte en début de semaine, « pour protéger ma famille. Je suis encore plus choqué que mes chevaux soient menacés. Ils n’ont rien à voir avec ça ! confie la jeune femme, très touchée par la violence de la lettre.

Charlène Bonneaudeau, dans son écurie, “très inquiète pour ses chevaux”.
DDM-CM

Il ne comprend pas comment nous sommes arrivés ici. « On est dans l’irrationalité totale ! Ce projet est vertueux, toutes les autorités de l’Etat qui ont dû se prononcer y sont favorables ! La vie quotidienne des habitants du quartier ne changera pas. On parle d’une moyenne de 6 tracteurs par jour, et de 2 camions par semaine Avec une circulation uniquement du lundi au vendredi pendant les heures de travail, nous sommes déjà dans un village agricole…”

“Il n’y aura aucun problème!”

Le porteur du projet met également en avant les investissements qui seront réalisés sur la route et les nombreux efforts, notamment financiers, qu’il déploie pour intégrer l’unité de méthanisation à son environnement. « Nous pouvons garantir qu’il n’y a pas de bruits ni de perturbations olfactives ! Je vais au-delà de toutes les obligations légales», explique Charlène Bonneaudeau.

Du côté du collectif d’habitants opposés au projet, on se souvient que la commune de Viviers, en conseil municipal, a voté « contre » le projet. Un avis consultatif. Le collectif “rejette toute menace et tout acte de violence, cette menace de mort est inacceptable et nous n’y sommes pour rien”. Ils font cependant appel « aux pouvoirs publics. A eux de nous rassurer ! En nous garantissant notamment qu’il n’y aura pas d’extension du projet.”

Un engagement déjà pris par Charlène Bonneaudeau, qui a adressé une lettre ouverte aux membres du collectif, dénonçant les menaces reçues et rappelant les enjeux du projet : la survie de sa ferme et les emplois qui en découlent. “Je suis désolé”, avoue l’agriculteur, “j’ai été ouvert et transparent avec les habitants du quartier, mais j’ai l’impression de me retrouver face à des gens imperméables aux discussions… Je suis agriculteur, pas industriel ! ».

Une enquête de gendarmerie est en cours pour menace de mort. La procédure de construction du méthaniseur est en cours.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le Hamas affirme que les otages ne reviendront pas tant que « l’agression contre Gaza ne sera pas terminée »
NEXT Andy Carroll (ex-Amiens SC) gagne « beaucoup moins » que 3 500 euros