« Ce fonds d’investissement (…) n’a qu’un seul objectif : réaliser une plus-value lors de la revente dans quelques années”a déclaré M. Faure. « CD&R a déjà investi dans But et Conforama, ce qui a généré 3 000 emplois en moinsil a prévenu. Sanofi a reçu 1,5 milliard de CIR [crédit impôt recherche] dans dix ans, ces entreprises n’ont plus le sens de l’intérêt général. »
Le groupe pharmaceutique a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) que ce crédit d’impôt n’était pas “non pas un chèque de l’Etat à Sanofi mais un montant prélevé sur les impôts que Sanofi paie en France en contrepartie d’un investissement annuel de 2,5 milliards d’euros dans la recherche de nouveaux vaccins et médicaments en France”. Le montant du CIR sur cette période est de « 50 % inférieur à ce que prétend M. Faure »ajoute la direction de Sanofi.
De son côté, le PDG de But et Conforama, Alexandre Falck, a dénoncé jeudi le “FAUX” déclarations d’Olivier Faure : « L’arrivée du CD&R a permis de sauver tous les emplois et d’honorer près de 200 millions de dette publique »selon une réaction transmise à l’AFP.
Le projet de vente d’Opella suscite une vive émotion au sein de l’opinion publique et de la classe politique car il s’agit d’un médicament de base utilisé par un grand nombre de Français pour soulager la douleur et la fièvre.
“Contrairement à ce qui a été annoncé par le gouvernement, rien ne garantit que l’emploi sera maintenu”a ajouté M. Faure, estimant qu’avec « Rentabilité à 28 %, personne n’est en danger si la production reste en France, il faut mener une politique de souveraineté industrielle ». La pénalité “40 millions d’euros” en cas de délocalisation de production, c’est au premier secrétaire du PS, « suffisamment faible pour que ces groupes à logique purement financière puissent s’en affranchir ».