Alors que les discussions sur un accord de cessez-le-feu à Gaza sont au point mort depuis plus de deux mois, l’espoir d’une reprise des négociations s’est fait jour jeudi 24 octobre. Israël a annoncé l’envoi d’une délégation au Qatar pour négocier un accord impliquant la libération des otages. tandis que le Hamas s’est dit ouvert à des discussions sur un cessez-le-feu dans le territoire palestinien dévasté par plus d’un an de guerre.
Une Source proche du dossier a notamment déclaré à Poste de Jérusalemque le chef du Mossad israélien David Barnea, qui doit se rendre dimanche à Doha pour une rencontre avec le chef de la CIA Bill Burns et le Premier ministre du Qatar, « travaille déjà discrètement » sur un nouvel accord “avec les Qataris, les Américains et les Egyptiens”.
« Les États-Unis et leurs collègues médiateurs estiment que l’assassinat par Israël la semaine dernière de Yahya Sinwar – le cerveau de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre – a ouvert une fenêtre pour relancer les négociations. »souligne le Temps Financier. Le chef du Hamas était connu comme un « adopter une ligne dure dans les négociations, cherchant à garantir la fin de la guerre et à maintenir le pouvoir du Hamas à Gaza – des exigences qu’Israël a refusées »lui rappelle Temps d’Israël.
Une « mini-version » du précédent projet d’accord
Après l’échec des négociations précédentes, l’administration Biden propose cette fois « une trêve temporaire plus courte que l’accord en plusieurs phases qu’elle avait précédemment approuvé, qui était censé conduire à la libération de tous les otages, au retrait d’Israël de Gaza et à la fin définitive du conflit »rapporte le Temps Financier. Un diplomate proche du dossier a déclaré au journal britannique qu’il s’agissait d’une tentative de négocier un accord “mini-version” du projet d’accord précédent.
Dans un forum de Tuteurle journaliste américano-libanais Mohamad Bazzi estime cependant que le nouvel élan généré par la mort de Sinwar risque de se terminer par un nouvel échec. « Puisque l’administration américaine ne peut plus désigner Sinwar comme le principal obstacle à la fin du conflit, Biden finira-t-il par faire honte à Netanyahu en soulignant son rôle dans l’obstruction à un accord ? Si seulement… Tout indique jusqu’à présent que Biden poursuit sa politique ratée consistant à se plaindre de l’intransigeance de Netanyahu tout en refusant d’utiliser la moindre once d’influence américaine pour l’empêcher de poursuivre la guerre ».
Pour Bazzi, « À ce stade, tous les principaux acteurs veulent que la guerre prenne fin – à l’exception de Netanyahu et de son gouvernement de droite, qui y voient une opportunité de détruire le Hamas et le Hezbollah et d’affaiblir l’Iran. ».