au Moyen-Orient
Mise à jour avec clôture des cours et ajout des commentaires des analystes
Londres (awp/afp) – Les prix du pétrole ont légèrement baissé jeudi, après avoir augmenté plus tôt dans la journée, freinés par les efforts diplomatiques de désescalade au Moyen-Orient.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a baissé de 0,81%, à 74,38 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a lâché 0,83%, à 70,19 dollars.
“Ces dernières semaines, le pétrole brut a été sous pression et cela s’explique en partie par les événements géopolitiques en cours” au Proche et au Moyen-Orient, a expliqué à l’AFP Bart Melek de TD Securities.
La moindre déclaration d’un dirigeant politique pourrait faire bouger les prix, selon Ole Hvalbye, analyste chez SEB.
Les États-Unis et le Qatar ont annoncé jeudi une reprise des négociations pour une trêve dans la bande de Gaza, le secrétaire d’État américain Antony Blinken affirmant qu’il envisageait de nouvelles options pour sortir de l’impasse.
Après sa rencontre avec le Premier ministre qatari, dont le pays fait partie des médiateurs et héberge le bureau politique du mouvement islamiste palestinien, M. Blinken a également affirmé que les négociateurs se réuniraient « dans les prochains jours ».
Dans le même temps, Emmanuel Macron a appelé à mettre fin « au plus vite » aux hostilités au Liban, lors de la conférence pour le Liban initiée jeudi par le président français, qui a permis de récolter un milliard de dollars pour les Libanais et leurs habitants. armée, en l’absence de progrès sur le plan diplomatique.
Les combats se sont poursuivis jeudi : Israël a ciblé les dépôts d’armes du Hezbollah tandis que le mouvement islamiste revendiquait des tirs de roquettes vers le nord d’Israël et faisait état de combats « à bout portant » dans le sud du Liban.
Les investisseurs « attendent toujours des informations sur ce que pourrait être la réponse israélienne » aux attaques de missiles lancées par l’Iran le 1er octobre contre l’Etat hébreu, a souligné Bart Melek.
« Jusqu’à présent, les rapports suggèrent qu’ils s’abstiendront de frapper les installations pétrolières iraniennes », a-t-il ajouté, faisant ainsi baisser le prix de l’or noir.
Ole Hvalbye précise qu’il n’y a eu « aucune nouvelle importante » concernant l’offre et la demande, et que cela reflète « la difficulté d’estimer le risque géopolitique ».
Dans son dernier rapport publié la semaine dernière, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit que la croissance de la demande de pétrole ralentira fortement en 2025, tout en s’attendant à une augmentation de la production.
“Le marché reste également attentif à l’OPEP+”, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, dont huit membres “s’apprêtent à revenir progressivement aux réductions volontaires de production” auxquelles ils s’étaient engagés fin 2023, soit 2,2 millions de barils par jour.
“Ces barils ne sont actuellement plus désirés et pourraient donner lieu à un excédent”, a-t-il ajouté.
De plus, les informations faisant état de la présence de troupes nord-coréennes en Russie en vue d’un éventuel déploiement en Ukraine sont « troublantes et ajoutent à l’incertitude quant aux éventuelles perturbations de l’approvisionnement en pétrole liées à la guerre ». a noté Tamas Varga.
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