Situé dans le quartier du Sablard, sur 1,4 hectare, à la place d’une friche industrielle, ce nouvel espace vise à introduire un peu de mixité sociale et marque le grand retour des entreprises dans un quartier qui en était démuni. Cependant, la perception de ces nouvelles constructions n’est pas la même des deux côtés de l’avenue du Maréchal De Lattre de Tassigny.
« Nous disposons de 179 logements, 1200 m² de bureaux et 1700 m² de commerces », explique Frédéric Lannes, PDG de « Le Point Immobilier-Promotion ». Inauguration sous la pluie et en grande pompe pour le tout nouveau quartier, rue du Commandant Eugène Pinte. Auparavant, le quartier était occupé par une usine Legrand. Il comprend désormais des logements, des bureaux et des commerces.
Les bâtiments flambant neufs de trois étages jouent la carte de la diversité. Ils comptent, entre autres, « 57 logements sociaux, soit cinq immeubles au total, six commerces et trois étages de bureaux de 400 m². Multi-opérateur, le programme a regroupé le promoteur Point Immobilier, Limoges habitat et Noalis. précise le communiqué de la mairie.
Tête de gondole, une façade commerciale au rez-de-chaussée qui comprend actuellement un Carrefour, une boutique du chocolatier Borzeix-Besse et la laiterie Lachaise qui produit et vend sur place.
Un vaste programme de rénovation urbaine, une opération exemplaire pour des élus qui saluent la naissance d’une entrée de ville plus dynamique et attractive.
« Avoir un projet immobilier de ce type, à côté d’un quartier prioritaire de la ville, était un pari qui n’était pas gagné d’avance. C’est aussi ce qui fait la grandeur de ce projet, je dirais.s’enthousiasme Catherine Mauguein-Sicard, adjointe au maire chargée de la rénovation urbaine et de l’habitat et vice-présidente de Limoges Métropole en charge du logement, du logement social, de l’amélioration du cadre de vie, de la rénovation urbaine.
« On pourrait presque dire, il y a les pauvres d’un côté et les riches de l’autre »
En face se trouve le quartier du Sablard et ses constructions massives des années 60-70. Les habitants saluent unanimement l’arrivée des commerces. Depuis plusieurs années, le seul dépanneur du quartier était fermé.
Le contraste avec l’autre côté de l’avenue est saisissant
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© France Télévisions-Pascal Coussy
“C’est très bien, c’est très utile, c’est ce qui manquait” explique un habitant du quartier depuis plus de 50 ans.
« Je suis très satisfait des commerces qui redonnent vie au quartier. Avant, pour des petites courses rapides, il fallait aller très loin. Maintenant, c’est à proximité, on peut discuter, c’est très bien”, explique une jeune femme.
Mais certains habitants souhaiteraient que l’argent de la rénovation urbaine afflue également de ce côté de l’avenue. Les conditions de vie et l’ambiance du quartier se dégradent progressivement. Un homme a même été poignardé à mort dans le quartier en 2023.
« On pourrait presque dire qu’il y a les pauvres d’un côté et les riches de l’autre. Les logements là-bas ont tout le confort alors qu’ici, on fait du neuf avec du vieux et ce n’est pas possible, on ne peut pas le restaurer, c’est un grand contraste. souligne un habitant historique de la ville.
« Cela peut être un plus, après, il faudrait que les progrès de ce qui a été apporté là-bas soient aussi répercutés sur le quartier à travers les investissements des institutions. Cela reste un quartier prioritaire, et il y a eu très peu d’investissements depuis dix ans », déplore Cédric Rabahallah, membre du conseil citoyen du Sablard.
Un nouveau bâtiment n’a pas encore été construit ; les travaux débuteront en septembre. Il accueillera des bureaux, un opticien et une pharmacie. Pour les résidents des grands complexes du Sablard, il faudra en revanche faire preuve de patience, la rénovation devrait avoir lieu d’ici 2034 au plus tard.
