Ce que l’on sait des projets de loi mahorais présentés ce vendredi aux élus mahorais à l’Élysée

Ce que l’on sait des projets de loi mahorais présentés ce vendredi aux élus mahorais à l’Élysée
Ce que l’on sait des projets de loi mahorais présentés ce vendredi aux élus mahorais à l’Élysée

Ce vendredi, ce sera l’heure de vérité pour les factures de Mayotte. Les textes seront présentés par le président aux élus mahorais à l’Élysée. Bien qu’ils aient pu faire leurs propositions, chacun ignore celles qui ont été acceptées ou rejetées. Les élus auront ensuite un mois pour donner leur avis.

Les élus mahorais se réuniront ce vendredi 17 mai à l’Élysée pour la présentation des projets de loi de Mayotte par le président de la République. Deux textes seront dévoilés : la révision constitutionnelle visant à supprimer le droit foncier et le projet de loi ordinaire. Cette dernière comprendra la suppression des titres de séjour territorialisés et s’articulera autour de quatre composantes : la sécurité, l’immigration, le développement économique et social et le développement institutionnel.

Seules quelques mesures ont filtré pour l’instant, le cabinet du ministère de l’Outre-mer a indiqué que le texte comportera des dispositions visant à renforcer la maîtrise des armements et les pouvoirs d’enquête des forces de l’ordre, notamment en matière de lutte contre le travail irrégulier et de contrôle des flux financiers. . Le projet de loi devrait également changer le statut du conseil départemental en celui de département-région.

Le gouvernement a par ailleurs déjà annoncé que la suppression des titres de séjour territorialisés serait conditionnée à la suppression des droits fonciers, expliquant qu’il fallait d’abord réduire les flux migratoires. Cette condition inquiète les élus locaux. De nombreux députés, dont la majorité, ont déjà fait connaître leur opposition à la fin des droits fonciers sur l’île. Dans le cadre de cette révision constitutionnelle, il faudra convaincre les trois cinquièmes des parlementaires de voter pour cette mesure.

Les élus mahorais ont déjà eu l’occasion de faire valoir leurs propositions, avant même les réunions de négociation organisées ces derniers mois lors des visites à Mayotte de la ministre déléguée à l’Outre-mer, Marie Guévenoux. En septembre, le conseil départemental a rédigé un dossier contenant 120 propositions, en concertation avec les maires, les parlementaires et la société civile.

Les élus locaux réclament notamment le renforcement des moyens humains et matériels pour lutter contre l’immigration clandestine et la précarité, l’intégration de Mayotte dans les collectivités territoriales, la reprise de la gestion des fonds européens par la collectivité locale, l’alignement des prestations sociales et des minima sociaux. salaire avec la France, la création d’une faculté de médecine et d’un fonds spécifique pour financer l’adaptation au changement climatique ou encore la création d’antennes du Crous et de l’Insee indépendants de La Réunion. Si ce document aurait pu servir de base aux travaux du gouvernement, reste à savoir quelles décisions ont été prises.

Après la présentation des textes, les élus auront jusqu’à fin juin pour donner leur avis, avant que ces projets de loi ne soient votés en Conseil des ministres en juillet. Ils seront ensuite examinés à l’Assemblée nationale dès la rentrée. Le gouvernement veut notamment éviter le même scénario que le projet de loi Mayotte de l’ancien ministre de l’Outre-mer, Sébastien Lecornu. En janvier 2022, quelques jours après la présentation du texte, les conseillers départementaux l’ont rejeté à l’unanimité en séance plénière, dénonçant des mesures qui ne correspondaient pas aux attentes de la population.

 
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