(Bloomberg) – Le récent rallye du dollar risque de s’arrêter, car le ralentissement des pressions sur les prix aux États-Unis et la reprise en Chine donnent aux traders une raison de vendre.
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L’indice Bloomberg du billet vert est tombé jeudi à son plus bas niveau depuis un mois, suite à un rapport publié la veille qui montrait un ralentissement de l’inflation américaine sous-jacente en avril pour la première fois en six mois. L’indice s’apprête à connaître une troisième journée de pertes et cette séquence pourrait mettre un terme à la tendance générale à la hausse en place depuis le début de l’année.
“Le dollar pourrait chuter à court terme, non pas à cause d’un seul facteur mais potentiellement à cause de mille coupures”, a déclaré Mingze Wu, négociant en devises chez StoneX Group à Singapour. “L’effet de l’IPC américain se fait toujours sentir.”
Le billet vert est également vulnérable aux baisses à mesure que le sentiment de risque s’améliore en raison d’un rallye boursier régional et des gains potentiels du yuan alors que Pékin s’efforce de soutenir le secteur immobilier, a déclaré Wu. La hausse des paris bellicistes sur la Banque du Japon soutiendra le yen, a-t-il ajouté.
Les swaps évaluent à plus de 90 % la probabilité que les décideurs américains réduisent les taux d’un quart de point d’ici septembre à la suite des dernières données sur l’inflation. En comparaison, le marché intégrait une probabilité de 80 % pour une évolution en septembre à la fin de la semaine dernière.
Mais certains responsables de la Fed ont déclaré qu’il fallait des preuves plus concrètes de désinflation avant que la banque centrale puisse amorcer une baisse des taux. Dans une interview à la radio mercredi, le président de la Banque fédérale de réserve de Chicago, Austan Goolsbee, s’est félicité du ralentissement de la croissance des prix en avril, mais a noté qu’« il y a encore place à l’amélioration ».
Le yen échappe à la zone d’intervention grâce à la baisse des rendements américains
Les traders surveilleront jeudi les chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage aux États-Unis, ainsi que les discours des responsables de la Fed, dont Michael Barr, Thomas Barkin et Loretta Mester, pour obtenir des indices sur la trajectoire des taux américains.
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