Depuis la rupture du pont métallique reliant Kérouané à Kankan samedi 12 octobre 2024, les usagers de la route, notamment les conducteurs de gros poids lourds, connaissent de nombreuses difficultés. Ils sont bloqués à Komodou et Frandou Djassadalah. Ils passent la nuit à la belle étoile et sont piqués quotidiennement par les moustiques. L’accès à la nourriture est pour eux un véritable casse-tête chinois, rapporte Guinematin.com par l’intermédiaire de son envoyé spécial.
De Komodou à Frandou jusqu’au bord du pont effondré, une centaine de camions forment une longue file d’attente. Ces voitures sont là depuis plus d’une semaine. Les chauffeurs souffrent du manque de nourriture.
Interrogé, Ibrahima Baldé, chauffeur routier, décrit le calvaire qu’il vit depuis plusieurs jours sur place.
« Nous sommes ici depuis une semaine comme ça. Nous vivons selon la nature parce que nous ne sommes pas chez nous. Obtenir de la nourriture est un peu difficile. Nous voyons des gens au bon cœur nous aider à obtenir des condiments. Nous nous préparons. La vie est très difficile pour nous. Nos dépenses sont presque terminées et nous avons ici quelques apprentis. Nous sommes exposés à la nature. Nous passons la nuit sous les étoiles. Il y a beaucoup de monde. Le village ne peut pas accueillir tout le monde. Nous passons la nuit exposés aux moustiques qui nous piquent. Nous demandons de l’aide aux autorités car la souffrance est trop grande. Il n’y a même pas d’hôpital ici. Lorsque vous tombez malade, nous pouvons obtenir les médicaments. Nous demandons aux autorités de nous aider à résoudre le problème routier là-bas. Nous rencontrons vraiment de nombreuses difficultés », a-t-il expliqué.
Un chauffeur de poids lourd, Bachir Diallo, traverse également les mêmes difficultés. « Nous sommes ici il y a une semaine parce qu’il n’y a pas de route. Le pont est tombé. Je veux aller à Kérouané. Nous cherchons de la nourriture dans les villages. Il est très difficile d’obtenir de la nourriture. Je demande aux autorités d’aider les gens à avoir de bonnes routes », a-t-il crié.
Alpha Oumar Diallo abonde dans le même sens. « Depuis que nous sommes arrivés ici, nous avons beaucoup souffert. Pour nous, même gagner de la nourriture est un problème. Le matin, vous achetez du pain, le soir, vous achetez du pain aussi. Nous ne gagnons rien à manger. Pour en obtenir, il faut se rendre à Komodou. Les frais qui nous ont été donnés, tout a disparu. Nous souffrons aussi beaucoup la nuit. Il y a beaucoup de moustiques et c’est aussi très beau. Nous demandons aux autorités de nous aider à partir de là. Depuis que nous avons déménagé, nous n’avons pas bien dormi…”, a-t-il déclaré.
Kaïn Naboun TRAORÉ, Envoyé spécial de Guineematin.com à Kerouane
Tél : (+224) 621144891