Un drone lancé vers la résidence de Benjamin Netanyahu

(Jérusalem) Un drone a été lancé vers la résidence privée de Benjamin Netanyahu à Césarée, a indiqué samedi le bureau du Premier ministre israélien, après que l’armée a annoncé qu’un drone venu du Liban avait touché une “structure” de cette ville côtière du centre d’Israël.


Publié à 7h41

Mis à jour à 10h39

Cyril JULIEN, avec Jonathan SAWAYA à Beyrouth

Agence -Presse

Il n’était pas clair si la résidence était la « structure de la région de Césarée » touchée par un drone identifié comme venant du Liban et dont l’armée avait parlé plus tôt dans la matinée.

Selon l’armée, l’attaque n’a fait aucun blessé et deux autres drones ont été interceptés.

400 morts en deux semaines dans le nord de Gaza

Plus de 400 personnes, selon les secours, ont été tuées en deux semaines dans le nord de la bande de Gaza, où l’armée israélienne a poursuivi samedi son offensive pour écraser le Hamas, très affaibli après un an de guerre et la mort de son chef.

Un attentat à la bombe a fait 33 morts, selon la Défense civile, à Jabalia, secteur du nord du territoire palestinien où Israël mène depuis le 6 octobre une offensive aérienne et terrestre, affirmant que le Hamas cherche à y reconstituer ses forces.

La guerre qui fait rage dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 s’est étendue au Liban, où Israël mène depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays, appuyée par des bombardements aériens, contre le Hezbollah, puissant allié du Hamas. également soutenu par l’Iran.

Samedi, des sirènes d’alerte ont retenti dans le nord d’Israël. L’armée a dénombré au moins 115 projectiles tirés depuis le Liban tandis que les frappes israéliennes ont ciblé la banlieue sud de Beyrouth et l’est du pays, deux fiefs du Hezbollah.

Le mouvement islamiste libanais, qui a annoncé être entré dans une « phase d’escalade » avec Israël, a revendiqué des tirs de roquettes sur la région de Haïfa, le principal port du nord d’Israël, sur la ville de Safed et sur une base militaire.

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PHOTO JACK GUEZ, AGENCE FRANCE-PRESSE

Des membres des forces de sécurité israéliennes contrôlent une maison touchée par une roquette tirée depuis le Liban, à En Hamifraz, près d’Acre, dans le nord d’Israël, le 19 octobre 2024.

Dans le nord, un homme a été tué par les débris d’une roquette près d’Acre, selon les services d’urgence.

Au Liban, des avions israéliens ont mené deux frappes sur la banlieue sud de Beyrouth, 45 minutes après avoir appelé les habitants à évacuer.

Des images de l’AFP ont montré des panaches de fumée grise et noire s’élevant au-dessus du site frappé.

Une frappe aérienne, qui a fait deux morts, a également touché l’autoroute reliant Beyrouth au nord du pays, selon les autorités, dans une zone chrétienne jusque-là épargnée.

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PHOTO JALAA MAREY, AGENCE FRANCE-PRESSE

Cette photo prise depuis le nord d’Israël montre de la fumée s’élevant au-dessus du village libanais d’Adaisseh lors d’un bombardement israélien le 19 octobre 2024.

Israël, qui bombarde depuis le 23 septembre des bastions du Hezbollah à travers le Liban, dit vouloir neutraliser le mouvement chiite dans le sud du pays et permettre le retour vers le nord de son territoire de quelque 60 000 habitants, déplacés depuis un an par les incessants tirs de roquettes.

Au moins 1.418 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.

L’ONU a recensé environ 700 000 personnes déplacées.

La guerre continue malgré la présence au sud du Liban de la FINUL, la force de maintien de la paix de l’ONU.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a proposé samedi de donner à la FINUL « un mandat plus robuste », soulignant que cela nécessiterait une décision du Conseil de sécurité.

« Des dizaines de corps »

Dans la bande de Gaza, des témoins ont fait état de tirs nourris et de bombardements d’artillerie sur le camp de réfugiés de Jabalia après la frappe meurtrière de la nuit, ainsi que de frappes sur le camp de Bureij, au centre du territoire. .

Les forces israéliennes ont bombardé l’hôpital indonésien de Beit Lahia, dans le nord, selon les médecins.

La Défense civile, qui dépend du Hamas, a affirmé que « plus de 400 morts » avaient été constatés depuis le 6 octobre dans le nord de Gaza, une zone densément peuplée.

“Il y a des dizaines de corps dans les rues de Jabalia tués par les bombardements incessants”, a déclaré à l’AFP son porte-parole, Mahmoud Bassal, précisant que ce bilan comprenait des enfants, des femmes et des personnes âgées.

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PHOTO MAHMOUD ISSA, REUTERS

Des Palestiniens inspectent le site d’une frappe israélienne contre une école abritant des personnes déplacées dans le camp de réfugiés de Beach, dans la ville de Gaza, le 19 octobre 2024.

Le Hamas a assuré vendredi que la mort de son leader Yahya Sinouar, tué mercredi par des soldats israéliens dans le sud de la bande de Gaza, allait « renforcer » le mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a également affirmé que les otages détenus à Gaza ne seraient pas libérés avant « l’arrêt » de l’offensive israélienne, lancée en réponse à l’attaque contre Israël du 7 octobre 2023, dont Yahya Sinouar est considéré comme le cerveau. .

Selon le New York Times, qui a interrogé le médecin légiste chargé de l’autopsie en Israël, le leader du Hamas a d’abord été grièvement blessé au bras lors d’un échange de tirs, puis tué d’une balle dans la tête.

« L’enfer sur Terre »

Après le président américain Joe Biden, Josep Borrell a estimé samedi que la mort du leader du Hamas ouvrait « une nouvelle perspective » pour un cessez-le-feu.

Mais les analystes soulignent que la disparition de Yahya Sinouar désorganise encore davantage le mouvement, désormais dispersé en petites cellules, compliquant encore davantage les futures négociations.

“Auparavant, les efforts de négociation reposaient tous sur l’idée que Sinouar avait des liens avec la plupart des otages et qu’il pouvait influencer leurs actions”, a résumé Jon Alterman du groupe de réflexion américain CSIS.

“Le tableau est désormais beaucoup plus flou et nous devrions voir des résultats variés”, a ajouté cet expert.

Les familles des otages, tout en se félicitant de la mort de Sinouar, ont également exprimé leur « profonde inquiétude » quant au sort de leurs proches.

Sur les 251 personnes enlevées le jour de l’attaque du Hamas, 97 sont toujours otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée.

Cette attaque a fait 1.206 morts en Israël, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels, dont des otages morts en captivité.

Au moins 42 519 Palestiniens, pour la plupart des civils, ont été tués jusqu’à présent lors de l’offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas jugées fiables par l’ONU.

Ce petit territoire, assiégé par Israël, est un véritable « enfer sur terre » pour le million d’enfants qui y vivent, a déclaré vendredi l’UNICEF.

 
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