Le militant autrichien d’extrême droite Martin Sellner, interdit d’entrée en Suisse, a été arrêté samedi après avoir franchi la frontière.
Cet homme de 35 ans, partisan des expulsions massives d’étrangers, a été invité par le groupe d’extrême droite Junge Tat, connu pour ses positions anti-immigration et anti-islam, à prendre la parole lors d’une conférence samedi à Zurich.
La police fédérale suisse a déclaré dans une décision publiée plus tôt ce mois-ci que Martin Sellner “a interdiction d’entrer sur les territoires de la Suisse et du Liechtenstein du 10 au 27 octobre 2024”. Il a été arrêté samedi par la police dans le canton de Thurgovie, dans le nord-est du pays, à Kreuzlingen. “Peu après 10h30, une personne de 35 ans a été arrêtée par les forces de police cantonales sur le territoire suisse à Kreuzlingen et emmenée pour complément d’enquête”, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police. .
Plus tôt ce mois-ci, le porte-parole de la police fédérale suisse, Christoph Gnagi, a déclaré à l’AFP que la loi suisse “prévoit des interdictions d’entrée à titre de mesure policière préventive lorsqu’il existe des indices d’une menace pour la sécurité intérieure ou extérieure”. La police a empêché Martin Sellner de prendre la parole lors d’un rassemblement d’extrême droite organisé par Junge Tat près de Zurich en mars et l’a expulsé. Il s’est également vu interdire d’entrer en Allemagne en mars, à la suite d’une rencontre avec le parti d’extrême droite AfD qui avait suscité un tollé dans le pays. Mais un tribunal allemand a annulé l’interdiction d’entrée en mai.
Le Mouvement identitaire de Sellner adhère à la théorie du complot d’extrême droite du Grand Remplacement, selon laquelle les Européens blancs sont délibérément supplantés par des immigrants non blancs. L’une des principales propositions de Martin Sellner est la « remigration », qui consiste à expulser les personnes sans nationalité autrichienne « qui sont au chômage de longue durée » ou qui vivent dans des « sociétés parallèles non assimilées ».