Formation améliorée, procédures révisées en cas de panne prolongée, communications plus claires : VIA Rail s’engage à faire beaucoup mieux, comme l’exige le gouvernement Trudeau, pour éviter une répétition du fiasco du train bloqué entre Montréal et Québec pendant 10 heures en août dernier.
Publié à 1h19
Mis à jour à 6h00
« À la suite des événements du 31 août impliquant le train 622, VIA Rail […] s’engage à améliorer ses pratiques pour s’assurer qu’un tel événement, bien qu’isolé, ne se reproduise plus », a déclaré dans un courriel le conseiller aux affaires publiques de la société d’État fédérale, Karl Helou.
Le 31 août dernier, en pleine fin de semaine de la fête du Travail, un trajet en train entre Montréal et Québec, qui devait durer 3 heures, a duré près de 14 heures.
En raison de deux problèmes mécaniques, de nombreux passagers se sont retrouvés coincés dans le train pendant 10 heures, sans qu’aucune alternative ne soit proposée. Le prochain train aurait mis près de 9 heures pour faire le même trajet.
Une lettre a été envoyée au gouvernement dans les semaines suivantes. Elle a notamment annoncé la mise en place d’un “protocole d’escalade des retards de plus de deux heures, impliquant les hauts responsables de l’entreprise”, avec une surveillance “continue” pour déterminer les causes des retards.
VIA Rail indique notamment vouloir « mener un travail en profondeur afin de répondre aux demandes et tirer les leçons de cette situation ».
Plus de formation, plus de clarté ?
A court terme, l’organisation ferroviaire affirme avoir déjà « élargi son programme de formation à la gestion de crise à tous les salariés en contact avec la clientèle, y compris les opérationnels ». Des « séances de sensibilisation » et de formation continue seront également organisées auprès des employés « pour renforcer leur préparation aux situations d’urgence ».
Concernant les informations données aux passagers lors d’un voyage, VIA Rail précise qu’elle testera prochainement, Transports Canada, « un nouveau protocole de communication pour mieux réagir aux incidents majeurs ».
Pour le reste, un examen mécanique sera effectué sur la nouvelle flotte de trains Venture, censés être plus ergonomiques, accessibles et confortables, pour “éviter de futurs incidents similaires”, indique M. Helou. Ce dernier précise toutefois “que rien n’indique qu’il y ait un problème systémique avec les nouveaux trains”, selon des évaluations internes.
«Le bien-être des passagers a toujours été au cœur de nos décisions, nous sommes déterminés à mettre en œuvre les mesures nécessaires afin d’offrir une expérience de voyage sécuritaire et agréable aux Canadiens», ajoute M. Hélou.
30 jours
L’ancien ministre fédéral des Transports Pablo Rodriguez, qui s’est depuis retiré du cabinet Trudeau pour se présenter à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ), avait initialement donné à la société d’État un délai de 30 jours pour apporter des ajustements.
Une enquête indépendante a également été ouverte à cette occasion, mais ses résultats sont encore inconnus. VIA Rail affirme néanmoins avoir respecté les délais imposés par les autorités fédérales pour apporter les changements.
Selon plusieurs témoignages, des passagers auraient tenté de descendre du train au moment de la panne, le 31 août. Certains avaient même tenté, en vain, d’appeler des taxis ou d’autres services d’escorte. Le train se trouvait dans un endroit isolé et les options étaient limitées.
Sous de fortes pressions, VIA Rail a immédiatement publié un communiqué pour s’excuser des « désagréments » causés aux passagers, assurant que les passagers concernés seraient indemnisés avec « un remboursement complet et un crédit de voyage de 100 % » dans les plus brefs délais. possible.
Plusieurs vidéos mises en ligne montraient également un membre du personnel élevant le ton, puis arrachant le téléphone portable des mains d’un passager qui filmait. Une enquête distincte a été ouverte sur ce sujet particulier.