ce que va changer la mise en service de l’EPR de Flamanville

ce que va changer la mise en service de l’EPR de Flamanville
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l’essentiel
EDF a commencé le chargement du combustible dans le réacteur EPR de nouvelle génération de Flamanville. Une nouvelle étape pour le nucléaire français alors qu’Emmanuel Macron doit détailler d’ici l’été les futurs EPR.

Avec 12 ans de retard, la mise en service du réacteur EPR de Flamanville constitue une nouvelle étape dans la relance du nucléaire souhaitée par Emmanuel Macron en 2022. Après le feu vert donné mardi par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), « les équipes d’EDF ont commencé le chargement les assemblages combustibles dans la cuve du réacteur le 8 mai 2024 à 14 heures, donnant le coup d’envoi des opérations de démarrage et d’essais avant un raccordement effectif au réseau électrique prévu pour l’été.

Le chargement des 241 assemblages d’uranium “va durer plusieurs jours”, a précisé EDF. Au terme d’un chantier laborieux de 17 ans, ponctué de multiples problèmes et de surcoûts colossaux, l’EPR de Flamanville, réacteur de 1.600 MW, sera le plus puissant du parc nucléaire français, qui en sera désormais au nombre de 57.

Le raccordement au réseau électrique (« couplage ») n’interviendra que dans quelques mois, une fois que le réacteur aura atteint 25 % de sa puissance. Ce n’est qu’à la « fin de l’année » que le réacteur devrait délivrer ses électrons à 100 % de sa puissance, selon EDF.

Le réacteur EPR
DDM

Par ailleurs, l’ASN a déjà prescrit le remplacement du couvercle de la cuve, qui interviendra lors du premier arrêt pour rechargement du réacteur. Cela inquiète les opposants historiques à l’EPR, qui estiment que le lancer à tout prix est une erreur. «Cette mise en service précipitée s’explique par la volonté du gouvernement de démontrer que son EPR français peut fonctionner et qu’EDF a mené à bien ce projet catastrophique», résume le réseau Sortir du nucléaire.

Pour Emmanuel Macron, qui pourrait se rendre à Flamanville mi-mai, cette étape est importante pour avancer, renforcer l’ambition nucléaire et la position internationale de la France.

En février 2022, le Président a lancé le programme de construction de nouveaux réacteurs qui vise, aux côtés des énergies renouvelables, à garantir l’approvisionnement électrique de la France et à contribuer à la neutralité carbone. “Il faut reprendre le fil de la grande aventure du nucléaire civil en France”, a expliqué à Belfort Emmanuel Macron, qui souhaite faire du nucléaire son cheval de bataille pour un second quinquennat.

Il avait notamment annoncé la prolongation au-delà de cinquante ans de la durée de vie de “tous les réacteurs pouvant être prolongés”, la construction de six EPR 2 sur des sites existants, par paires, à Penly (Seine-Maritime), puis à Gravelines (Nord). et enfin au Bugey (Ain) ou au Tricastin (Drôme), et le projet de petit réacteur modulaire (SMR).

Fin décembre 2023, le gouvernement a dévoilé la première version du projet de loi sur la souveraineté énergétique, critiqué pour ne pas être quantifié sur les énergies renouvelables et qui annonçait le lancement des chantiers de construction de six nouveaux EPR d’ici 2026, mais aussi la construction de 13 gigawatts d’énergie. des capacités supplémentaires (l’équivalent de huit EPR) au-delà de cette échéance.

Les annonces de Macron cet été sur 8 EPR supplémentaires

Ces huit EPR ont été confirmées par Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse du 16 janvier. « Cet été, j’annoncerai les grands axes des huit prochains (EPR). Nous avons une stratégie, une organisation : nous avons besoin d’efficacité, de résultats et maintenant de la territorialiser, c’est-à-dire de travailler avec nos élus.»

Et Emmanuel Macron veut aller vite. Alors que la loi Energie Climat de 2019 prévoyait que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ferait l’objet d’un texte législatif, le gouvernement, après plusieurs mois de flou, a décidé de ne pas présenter son projet de loi au Parlement. , préférant passer par un décret qui devrait être publié d’ici la fin de l’année. Au grand désarroi des écologistes qui parlent de « trahison » et d’illégalité. « Sans loi sur l’énergie, le gouvernement interdit la loi », a déclaré le Réseau Action Climat.

Refusant une « loi cathédrale » trop complexe – seul un texte sur la protection des consommateurs dans le secteur de l’énergie sera examiné par les parlementaires – le ministre de l’Energie Roland Lescure assume vouloir avancer rapidement sur le nucléaire ainsi que sur les énergies renouvelables. « Nous construisons les infrastructures énergétiques des cinquante prochaines années », expliquait le ministre au Figaro le 12 avril, qui indique néanmoins qu’une concertation sera lancée jusqu’à l’automne et qui affiche sa volonté de « mettre fin à la guerre de une religion qui oppose les pro-nucléaires aux pro-renouvelables. »

 
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