pas de train, pas de bus… une deuxième journée de grève contre le président ultralibéral Javier Milei

pas de train, pas de bus… une deuxième journée de grève contre le président ultralibéral Javier Milei
pas de train, pas de bus… une deuxième journée de grève contre le président ultralibéral Javier Milei

Pas de train, pas de bus, pas de métro pendant 24 heures. En Argentine, la capitale Buenos Aires devrait sonner creux ce jeudi, sans une grande partie des 3 millions de personnes qui y transitent chaque jour, en majorité en transports en commun. En outre, quelque 400 vols seront annulés, affectant 70 000 passagers, selon l’Association latino-américaine du transport aérien.

Cinq mois après l’arrivée au pouvoir de Javier Milei, qui aime se qualifier d’anarcho-capitaliste, le pays va connaître sa deuxième grève générale alors que des manifestations de plus ou moins grande ampleur sont déjà quotidiennes dans le pays.

Cet appel à la grève générale, lancé par plusieurs syndicats dont la puissante CGT péroniste, a pour objectif de dénoncer « un ajustement brutal, en défense des droits du travail et des syndicats et d’un salaire décent ». Cette grève devrait être plus suivie que la précédente du 24 janvier.

Mais l’impact politique pourrait être encore moindre, comparé aux grandes marches de défense de l’université du 24 avril (un million de manifestants à travers le pays), à ce jour la plus forte mobilisation hostile à Milei.

Cette fois encore, la présidence dénonce une grève « strictement politique » et des syndicats « battant des records de rapidité et de nombre de grèves », face à un gouvernement « à peine entré en fonction ». Et des syndicats qui vont « à l’encontre de ce pour quoi les gens ont voté il y a cinq mois ».

Élu comme « un homme providentiel arrivé pour résoudre des problèmes que les élites laissaient traîner depuis des années », Javier Milei entretient une bonne opinion auprès de la population. Plusieurs sondages récents le voient osciller entre 45 et 50% d’image positive (il a été élu avec 56%). Une forme de stabilité spectaculaire pour un dirigeant qui en quelques mois a infligé dévaluation, libéralisé les prix, « coupé » les dépenses et les aides publiques.

Par ailleurs, malgré ses discours plutôt agressifs, Javier Milei semble réussir dans la pratique à rassembler, quitte à faire quelques concessions. Fin avril, dans son projet de loi comportant une série de réformes dérégulatrices, il a accepté des amendements. A tel point qu’il parvient à trouver une coalition pour gouverner même s’il ne dispose que de 37 députés sur 257.

“Milei n’a qu’une seule variable en tête : l’inflation”, a déclaré Carlos Rodriguez, autrefois proche du nouveau président. « Le plan d’ajustement consiste simplement à ne rien payer, avec ces premiers mois une réduction des coûts dans tous les secteurs. Mais je ne vois pas de plan. »

 
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