Laurent Baffie est de retour à la télévision avec La voix du peupleun documentaire inattendu de 90 minutes à son image, diffusé ce samedi 12 octobre à 21 heures sur Paris Première. L’humoriste de 66 ans, qui connaît un immense succès avec ses caméras cachées sur les réseaux sociaux, donne la parole aux Français pour qu’ils puissent s’exprimer sur le sujet de leur choix. Le résultat ? Un florilège de réponses tour à tour drôles, touchantes ou encore absurdes. Avec cet unitaire, l’ancien acolyte de Thierry Ardisson prouve qu’il sait toujours chatouiller les consciences avec une insolence assumée. Télé-Loisirsl’a rencontré.
“J’ai approché des milliers de personnes pour ce documentaire” : Laurent Baffie dévoile les coulisses du tournage de La voix du peuple
Télé-Loisirs : Expliquez-nous le concept de La voix du peuple ?
Laurent Baffie: L’idée est simple : si je donne la possibilité aux Français de s’exprimer sur le sujet de leur choix à la télé, que diront-ils ? Je suis parti quatorze mois à leur rencontre aux quatre coins de la France. Certains ne m’ont pas reconnu, ils ne s’attendaient pas à ce que je vienne dans leur ville. Leurs propos étaient tour à tour drôles, inattendus, absurdes et parfois déroutants.
Comment est né ce projet ?
Cela me trotte dans la tête depuis un moment. J’aime entrer en contact avec les gens. Comme je trouve que les Français sont ignorés et que ce qu’ils ont à dire ne nous intéresse pas, j’ai voulu leur donner la parole. C’est ma curiosité qui a été le déclic.
Avez-vous rencontré des difficultés lors du tournage ?
Pour qu’une personne accepte de parler, on se heurte à dix refus dans la rue. Au total, j’ai approché des milliers de personnes pour ce documentaire. Nous avions des centaines d’heures de tournage. Le tri a été dur mais le résultat est tel que je l’imaginais : sociologique et divertissant. Paris Première évoque déjà un deuxième enjeu.
“Faire ça à mon âge sur un plateau, c’est fini” : Laurent Baffie confie ce qu’il ne veut plus faire à la télévision
Quelle rencontre vous a le plus marqué ?
Une femme sans abri m’a raconté comment les gens l’ignoraient dans la rue. Cela m’a bouleversé. J’ai essayé de l’aider autant que possible pour qu’elle puisse trouver un hôtel. pour une nuit en attendant mieux.
Le ton très libéré de ce documentaire a-t-il disparu de la télévision, selon vous ?
Oui. Désormais, nous avons peur de notre ombre car le moindre mot faux peut créer un bad buzz. La télévision est donc de plus en plus aseptisée.
Pourquoi êtes-vous de plus en plus rares sur le petit écran ?
J’ai 66 ans, âge de la retraite. Je n’aspire pas plus à faire de la télévision que ça et je le fais à ma manière. Être tireur d’élite est un métier que j’ai inventé. Le faire à mon âge sur un plateau, c’est fini.
