quelle version le juge retiendra-t-il ?

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Les aveux faits par Diana Torres-Acosta lors de l’opération « Mr. Big» qui la visait pour l’homicide involontaire d’une petite fille ne cadrent pas tout à fait avec le rapport d’autopsie, de sorte que le juge devra déterminer si l’accusée a seulement minimisé sa responsabilité ou si les aveux posent réellement problème. un risque de préjudice.

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L’accusation a fait valoir vendredi que les aveux de la femme devraient être admis en preuve même s’ils ne reflètent pas pleinement ce qui s’est passé à sa garderie le 17 juillet 2019.

Rappelons que dans le scénario final présenté en début de semaine, Torres-Acosta avait fini par admettre devant des agents infiltrés qu’il avait secoué l’enfant. Mais tout s’est passé en jouant avec elle, en la faisant tourner dans les airs, a-t-elle déclaré. Le rapport du médecin légiste parle d’une lésion cérébrale correspondant à un choc s’apparentant à une collision à grande vitesse ou à une chute de 10 étages.

Capture d’écran tirée d’une vidéo déposée comme PREUVE AU TRIBUNAL

“On ne tue pas un enfant en dansant ou en jouant, on tue un enfant en le secouant violemment”, a insisté M.e Sonia Lapointe.

Selon la thèse de cause du procureur, appuyée par l’expertise des agents infiltrés qui ont témoigné, la femme aurait minimisé ses actes « parce que c’est toujours odieux de tuer un enfant ».

«La minimisation d’actes méprisables comme ceux-là, sur un enfant, est une chose que les agents rencontrent fréquemment dans leur travail», a soumis le procureur de la Couronne à la juge Rachel Gagnon, qui devra se prononcer sur l’admissibilité. aveux.

« Ni fiable ni corroboré » affirme la défense

En défense, Me Dominique Cantin a plutôt soulevé le même décalage entre le geste avoué et les blessures de l’enfant consignées dans le rapport d’autopsie pour remettre en question la fiabilité des aveux.

« Les aveux ne correspondent pas à ce qui figure dans le rapport médical, à ce qui se serait passé. »

Capture d’écran d’une vidéo présentée comme preuve au tribunal

L’avocate rappelle que sa cliente avait demandé à plusieurs reprises aux agents, qu’elle croyait être des collègues capables de l’aider, ce qu’elle devait dire pour espérer se sortir de cette situation.

Selon la défense, sa version évolutive ne serait que le reflet de son désespoir de trouver un moyen pour éviter que la responsabilité ne retombe sur son conjoint, également rencontré. “Que dois-je dire?” répète-t-elle souvent.

« Le comportement est abusif. Le but était d’obtenir ses aveux, pas d’obtenir la vérité. Nous n’avons pas donné à Madame la possibilité de réellement se disculper”, a déclaré M.e Cantin, ajoutant que l’effet préjudiciable sur Diana Torres-Acosta l’emportait ainsi sur la valeur probante des aveux.

« Les aveux obtenus ne sont ni fiables ni corroborés. »

Procès à venir

Diana Torres-Acosta a été arrêtée après 23 scénarios d’infiltration mis en place pour obtenir ses aveux sur les circonstances de la mort d’une fillette de 13 mois dans sa garderie. Le petit est décédé une semaine après les événements présumés de juillet 2019.

La femme de 42 ans a fini par craquer lors du scénario final, répétant à plusieurs reprises en espagnol qu’elle avait secoué le petit après environ sept heures de rencontre.

La Couronne a insisté sur le fait qu’aucune violence ni menace n’avait été utilisée lors de l’opération, arguant de l’admissibilité en preuve. La défense soutient cependant que la manipulation et l’insistance des agents sur les vulnérabilités de l’accusé justifieraient le rejet.

La juge Rachel Gagnon a pris le dossier en délibéré et a annoncé sa décision pour le 10 mars. Le procès du gardien aura alors lieu.

 
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