J.Ames Carville, l’un des architectes de la victoire du démocrate Bill Clinton à la présidence des États-Unis en 1992, estime que le programme économique du candidat républicain et ancien président Donald Trump n’est pas réaliste.
“Comme d’habitude, Trump donne la chair de poule aux gens et des trucs qui n’ont jamais fonctionné, comme des droits de douane, ce qui est vraiment une idée historiquement stupide”, a déclaré Carville à l’AFP. à l’occasion de la sortie en salles vendredi aux Etats-Unis d’un documentaire sur lui.
Des experts, dont le directeur du Fonds monétaire international (FMI), ont averti que le projet de Donald Trump de nouveaux droits de douane sur les importations ferait monter les prix et affecterait de manière disproportionnée les familles à faible revenu. .
« Trump dit que nous n’avons rien à perdre (…). Je pense que c’est sûr que nous sommes à un point où nous avons quelque chose à perdre », a insisté celui qui a inventé l’expression « c’est l’économie, imbécile ».
Destiné à rappeler aux volontaires de la campagne de 1992 de parler d’économie aux électeurs, il aurait grandement contribué à la victoire de Bill Clinton.
« Un nombre record d’Américains travaillent. Un nombre record d’Américains ont investi de l’argent en bourse (…) Nous devons parler (d’économie) d’une manière qui plaise aux gens”, a suggéré le conseiller de 79 ans, connu pour ses opinions bien arrêtées et pour son don’ Je ne mâche pas mes mots.
S’il ne participe plus aux réunions stratégiques du Parti démocrate, il n’en conserve pas moins une influence importante.
Il a notamment provoqué l’ire des démocrates pour avoir insisté haut et fort pendant des mois sur le fait que Joe Biden était trop vieux (81 ans) pour briguer un second mandat. Jusqu’à ce que le parti accepte et que M. Biden recule.
Concernant la vice-présidente Kamala Harris, qui a pris la relève, M. Carville estime qu’elle peut remporter la course à la Maison Blanche si elle est « plus mordante » dans ses attaques contre le bilan économique de la présidence Trump (2017-2021).
A moins d’un mois de l’élection présidentielle, les deux candidats sont au coude-à-coude dans les sondages mais le milliardaire républicain inspire un peu plus de confiance en matière de politique économique que son adversaire démocrate.
L’inflation galopante est longtemps restée une épine dans le pied de la présidence démocrate, mais le rythme de la hausse des prix a ralenti ces derniers mois, d’autres paramètres économiques sont bons et les marchés financiers sont proches de leurs records.
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