Les vendeurs de meubles et d’électroménagers jouent-ils le jeu du recyclage ?
Depuis plusieurs années, ils ont l’obligation légale de vous débarrasser de vos vieilles machines à laver et autres équipements usagés.
Sauf qu’on ne voit pas l’application sur le terrain, comme le constate le 20 heures de TF1
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LE WE 20H
Lorsque vous achetez un nouveau lave-linge, le distributeur doit normalement accepter de reprendre votre ancien appareil. Mais en réalité, ce n’est pas si simple, à en croire les nombreux messages sur les réseaux sociaux. “Vos engagements ne sont pas respectés, je viens d’être informé dix minutes avant la livraison que le retour de mes anciens meubles n’est pas possible”se lamente un client. « Le livreur a refusé de reprendre mon lave-linge sous prétexte qu’il restait de l’eau, c’était faux. Du coup, il est parti sans ça. »assure un autre.
« Ce n’est pas gratuit, c’est offert »
Dans un magasin d’électroménager où le JT de TF1 tourne avec une caméra discrète, comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessus, l’obligation est respectée, mais on prétend qu’il s’agit d’un geste commercial… A la question : « Est-ce que vous reprenez l’ancienne machine à laver ?. Le vendeur répond : “Ce n’est pas gratuit, c’est offert.” Cependant, il s’agit d’une obligation légale et non d’un cadeau pour vous. Si vous vous faites livrer un appareil électroménager ou un meuble, tous les distributeurs sont tenus de récupérer gratuitement votre produit usagé. Pour la récupération en magasin, à l’achat de matériel neuf, tous les fournisseurs d’électroménager doivent également récupérer l’ancien si vous le souhaitez.
Pour vos meubles en revanche, seuls les magasins d’une surface d’au moins 200 m² ont cette obligation. Et même sans achat, votre ancien lave-linge doit être rapporté dans un magasin d’au moins 400 m². Alors que dans la même situation, votre ancien canapé ne sera restitué que dans un magasin d’une superficie d’au moins 1000 m². Une possibilité peu connue pour le marchand de meubles interrogé par le JT de TF1. “Il n’y a aucune loi qui oblige une enseigne, sous prétexte qu’elle vend des meubles, à les reprendre sans que vous nous achetiez quelque chose”, » soutient une vendeuse, à tort.
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Selon Fraud Control, le plus souvent, c’est l’obligation de retour sans achat qui n’est pas respectée. « Les professionnels ont parfois souligné le fait qu’il n’y avait pas de demande pour ce type de valorisation. D’un côté, c’est une obligation et de l’autre, on comprend que si elle n’est pas mise en œuvre par les professionnels, elle ne sera pas non plus mieux connue des consommateurs.souligne la DGCCRF. Si la récupération est refusée, vous pouvez déposer un signalement sur la plateforme signal conso.