« La première fois que je me suis entraîné avec les pros, j’avais peur de blesser une des stars »

« La première fois que je me suis entraîné avec les pros, j’avais peur de blesser une des stars »
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Étincelant ces dernières semaines avec le maillot du Stade toulousain sur les épaules, Mathis Castro-Ferreira est le dernier joueur du centre de formation haut-garonnais à avoir explosé au plus haut niveau. Le troisième ligne parle de sa forme actuelle mais aussi de l’amour qu’il porte à son club. Il évoque également sa première formation avec le groupe professionnel, le tout avec le sourire…

Vous enchaînez les bonnes performances avec le Stade toulousain, comment vous sentez-vous ?

Bien ! Avec les gars que j’ai autour de moi, c’est plus facile de m’exprimer. Quand tu joues avec Emmanuel Meafou, Alexandre Roumat, Romain Ntamack et toute la bande… Tu fais tout pour être au top sur le terrain. Vous ne pouvez pas vous permettre de manquer quelque chose.

Comment les nombreux internationaux présents dans l’effectif vous aident-ils ?

Ils m’aident à me canaliser. En semaine, ils vous font comprendre qu’il ne faut pas surjouer et s’emballer. Le but est de faire ce que l’on sait le mieux sur le terrain, et rien d’autre. Le staff est sur la même longueur d’onde. Près de la ligne, rien ne sert de vouloir réaliser des exploits. Jouez simplement et essayez de faire la différence.

Vous attendiez-vous à jouer autant de matches avec l’équipe première cette saison ?

Pas du tout, je ne vais pas mentir. Je m’attendais à faire quelques apparitions lors de la Coupe du Monde puis je pensais revenir chez les Espoirs. Au final, je suis resté en contact avec le groupe professionnel et j’ai pu cumuler les matches de Top 14 et de Champions Cup.

Chaque saison, les jeunes joueurs explosent à Toulouse. Comment vivez-vous votre changement de statut ces dernières semaines ?

Au niveau des supporters, ça me fait un peu bizarre. Il y a quelques années, c’était moi qui demandais aux joueurs des photos et des autographes. Cette fois, je suis de l’autre côté, c’est moi qui suis interrogé. En termes de performances et de ce que l’on peut en dire, je ne m’inquiète pas. Paul (Costes) a vécu ça la saison dernière. Quelques matches chez les pros avant de réaliser une magnifique Coupe du Monde U20 et désormais d’être bien intégré en équipe première. Je lui en parle souvent.

Que lui demandes-tu ?

Comment dire… Vous devez apprendre à gérer le fait que beaucoup de gens parlent de vous et de vos services. Certains diront de bonnes choses et d’autres trouveront toujours des choses négatives après vos matchs. C’est du sport, c’est comme ça. Paul m’aide en me disant « Écoutez ce que disent les gens autour de vous mais restez concentré sur vos matchs, et rien d’autre « . Je suis évidemment content de lire ou d’entendre les bonnes choses qu’on dit de moi mais je ne pense pas y être arrivé, loin de là.

Quel secteur vous pousse à améliorer le personnel ?

Être jeune, un peu tout le monde je dirais (rires). Ce qui ressort le plus, c’est le toucher. Je n’ai jamais trop sauté donc je dois m’améliorer à ce niveau pour que cela ne devienne pas un handicap à l’avenir. Ensuite, j’ai besoin d’être plus connecté avec mes coéquipiers, que ce soit en attaque ou en défense. Ne pas vouloir se montrer pour prouver et donc prendre des risques.

Vous avez marqué 9 essais en 15 matches cette saison (8 en tant que titulaire), avez-vous toujours eu ce goût du but ?

Je pense que comme tout joueur de rugby, j’aime marquer. Parfois je marquais quand je pouvais passer, comme le week-end dernier contre le Racing 92 (rires). Je pense que si je laisse passer cette opportunité, je n’aurai pas revu le maillot avant plusieurs semaines. Cependant, je ne suis pas non plus un individualiste, ce n’est pas ce que je veux dire. J’essaie juste d’être au bon endroit au bon moment. Je ne force rien pour faire des statistiques.

Vous étiez capitaine de l’équipe de France des moins de 20 ans lors du dernier Tournoi, qu’est-ce que ce rôle a changé pour vous ?

Devoir être plus précis dans mes actions, être un leader et rester calme dans les moments faibles n’était pas si facile mais il le faut quand on est capitaine. Ce capitanat m’a donc fait mûrir, et je le ressens aujourd’hui.

Vous dites que vous êtes supporter de Toulouse depuis que vous êtes petit. Quels joueurs actuels idolâtriez-vous il y a quelques années ?

Comment ne pas dire déjà Antoine (Dupont)… C’est l’idole de tous les jeunes supporters je pense. A mon poste, je dirais François (Cros) et Anthony (Jelonch) à son arrivée. Je peux vous dire que lors de mon premier entraînement avec tous ces gars, je me suis laissé aller (rires). Je ne voulais pas blesser l’une des stars et me blâmer pendant longtemps. Ma chambre était pleine de posters que j’avais signés par les joueurs et aujourd’hui je joue avec eux. C’est énorme.

On peut dire que vous avez été biberonné au Stade Toulouse…

Complètement ! Même si j’ai commencé le rugby à Maubourguet (Hautes-Pyrénées), j’ai toujours eu en tête de porter le maillot rouge et noir. C’est en juniors (moins de 14 ans) que j’ai eu une double licence avec Toulouse et j’ai ensuite joué pour toutes les équipes de jeunes du Stadium. Je suis très fier d’être ici aujourd’hui, mais ce n’est pas fini.

 
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