en 2024, les prix de l’immobilier chutent en dessous du niveau d’avant COVID

Avec la baisse des taux, cet automne 2024 se démarque avec une augmentation des recherches d’achat (+4,9% au niveau national vs. 2023), la première depuis deux ans. Mais en revanche, Paris affiche toujours des chiffres en baisse (- 3,6%).

Un prix immobilier bien en dessous des 10 000 €/m² en 2024

La presse spécialisée insiste sur Paris, à juste titre : c’est la région où les prix ont le plus baissé cette année (-7,3%). Idem pour l’Île-de-France. Il était en effet difficile d’imaginer que Paris puisse un jour repasser sous la barre symbolique des 10 000 €/m². C’est fait. Aujourd’hui la capitale affiche un prix moyen de 9 450 €/m², qui retrouve le niveau atteint en 2018/2019. Cette baisse des prix est principalement due à la crise du crédit qui dure depuis deux ans.

????Avec la hausse soudaine des taux d’intérêt (passant de 1% à un peu plus de 4% en deux ans)acquérir un bien immobilier à Paris est devenu nettement plus difficile, Paris étant déjà une région où les prix étaient parmi les plus élevés.

Evolution du prix moyen de l’immobilier à Paris

Paris, un vrai problème d’attractivité

Outre la crise de financement qui a été nationale, Paris souffre d’une perte d’attractivité depuis la pandémie. En effet, la pandémie de Covid-19 a a changé les aspirations des Français et leur façon de travailler. La qualité de vie est désormais au cœur de leurs préoccupations, notamment chez les jeunes. En 1990, 60 % des Français considéraient le travail comme « très important » dans leur vie. Il n’en reste plus que 24 % aujourd’hui.

En raison du coût de l’immobilier, les primo-accédants se cantonnent aux petites surfacessouvent loin de leur lieu de travail, ce qui ne favorise pas la qualité de vie.

???? De plus, le le développement du télétravail post-Covid a permis à de nombreux Parisiens de s’éloigner du centrepréférant les villes périphériques ou même les régions moins denses, où les prix de l’immobilier sont plus abordables et la qualité de vie meilleure.

Enfin, le les investisseurs sont également plus prudents. Face à cette incertitude sur l’avenir du marché parisien, nombreux sont ceux qui préfèrent attendre que les prix se stabilisent, voire remontent, avant de se repositionner.

Quel avenir pour l’immobilier à Paris en 2025 ?

La baisse progressive des taux, générée par la politique de la BCE, fait déjà ses effets effets positifs sur le marché immobilier. Cette baisse devrait également se poursuivre, avec une baisse significative de l’inflation. Traduction :

• davantage d’acheteurs reviendront sur le marché, encouragés par cette baisse des taux à reprendre leur projet ;
• acheteurs ayant une plus grande capacité financière.

En fait, les taux d’intérêt sont augmenté de 4,20% en décembre 2023 à 3,50% en octobre 2024. Tous les acheteurs sont également conscients que les taux inédits pratiqués il y a deux ans (1%) appartiennent au passé. Tout cela devrait jouer un rôle positif sur le marché parisien, et à terme on assistera certainement à une stabilisation des prix.

???? Quelques résultats déjà encourageants

Analyse des 100 meilleures publicités de l’été à Paris montre des résultats très encourageants. En moyenne, ces annonces ont reçu 26 contacts, avec un prix affiché de 9 734 €/m². Les studios (47 %) et les logements à basse performance énergétique (32 %) y sont largement représentés, attirant de nombreux acquéreurs grâce à leurs prix compétitifs.

Et dans les 10 prochaines années ?

La ville de Paris conservera sa suprématie sur des secteurs clés de la vie économique et politique aussi longtemps que une véritable politique d’aménagement du territoire ne sera pas mise en œuvre. Une politique d’aménagement du territoire est aussi une des clés pour résoudre les problèmes de logement des Français ; et cela passe par un rééquilibrage de la demande par la revitalisation des villes moyennes.

???? Pour l’instant, on ne voit pas l’ombre d’une réforme, qui renforcerait le statut de Paris dans le paysage national. Là la pression immobilière va donc perdurer encore longtemps. Ce qui maintiendra les prix à la hausse.