Les notaires d’Alsace-Moselle ont publié mercredi 2 octobre leurs chiffres de l’immobilier. En un an, entre juillet 2023 et juin 2024, les ventes ont chuté de 26,5 % par rapport à l’année précédente. Sur le marché existant, les prix des maisons et appartements ont baissé notamment dans le Haut-Rhin.
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C’est une tendance que l’on observe partout en France et qui fait beaucoup parler ces derniers mois. Le marché immobilier se redresse avec moins d’acheteurs, donc des biens moins faciles à revendre et des vendeurs contraints de baisser leurs prix. La faute aux taux d’intérêt trop élevés, autour de 3,5%, et à la réticence des banques, nous expliquent tous les spécialistes du secteur.
L’Alsace n’échappe pas à la crise et dans leur rapport annuel publié le 2 octobre, les notaires de la région indiquent que le volume des ventes, en baisse de 26,5% sur la période juillet 2023 – juin 2024, n’a jamais été aussi bas depuis 2016.
Concernant les prix, ils ont baissé en Alsace, mais pas partout de la même manière. Le département du Haut-Rhin est en effet plus touché que le Bas-Rhin, notamment pour les maisons anciennes avec -5%. C’est plus que la moyenne nationale qui s’établit à -4,3%. Dans le Bas-Rhin, cette baisse est plus modérée à -1,6%. Mais sur les dix dernières années, les prix de l’immobilier avaient bondi de 7,8 % dans le Bas-Rhin et surtout de 25 % dans le Haut-Rhin, les notaires alsaciens relativisent.
C’est un peu le même scénario pour les appartements. Dans le Bas-Rhin, une baisse des prix de 2,7% a été constatée dans le premier tandis que le Haut-Rhin a enregistré -6,1%, la moyenne nationale étant de -3,7%. Là encore, il faut savoir qu’en dix ans, les prix des appartements ont augmenté de 17 % dans le Haut-Rhin et de 30 % dans le Bas-Rhin.
Enfin, il existe de grandes différences de prix au m2 du nord au sud de l’Alsace. C’est à Mulhouse qu’ils sont les plus bas avec une moyenne de 1140 euros/m2en baisse de 8,6% sur un an. A Colmar, c’est 2210 euros en moyenne, à peine plus cher qu’à Sélestat qui est de 2100 euros le m2. Sans surprise, c’est à Strasbourg qu’il faut pouvoir se ruiner avec 3 440 euros/m2en baisse de 1,1% par rapport à l’année dernière.
L’autorisation pourrait cependant intervenir prochainement, note la Chambre des Notaires dans son rapport. Les professionnels expliquent que « cette tendance (à la baisse, ndlr) semble cependant se ralentir. Des indicateurs positifs apparaissent avec la baisse des taux d’intérêt des prêts immobiliers (…) la décision de la Banque centrale européenne, en septembre 2024, de baisser à nouveau ses taux directeurs devrait permettre un accès plus large aux prêts immobiliers pour les particuliers. De quoi espérer une relance du marché avec davantage de transactions dans les prochains mois.
