Entretenant une relation homosexuelle avec un adolescent, un condamné a mis fin à la vie de son ami qui harcelait « son » garçon.
Depuis jeudi 12 septembre, ce quadragénaire, recondamné, résidant à Salé, n’a plus donné signe de vie depuis qu’il a quitté son domicile. A-t-il été à nouveau impliqué dans une affaire de meurtre ou quelque chose du genre et renvoyé en prison ? Non. C’est du moins ce que sa famille a appris en frappant à la porte de la police. A-t-il alors été victime d’un accident de la route ? Ni parce qu’il n’a été retrouvé dans aucun hôpital. Où est-il allé ? De plus, les membres de sa famille sont loin de penser qu’il pourrait voyager sans les en informer. Parce que, d’abord, il voyageait rarement et s’il comptait sortir de la ville de Salé, il les prévenait. Il a fallu attendre deux semaines plus tard, le jeudi 19 septembre, pour qu’il soit retrouvé, mais avec un corps sans vie. Son corps a été découvert parmi les arbres et les herbes dans le quartier de Bettana, à Salé.
Alertés, des éléments de la police judiciaire relevant de la sûreté provinciale à Salé se sont précipités sur les lieux. Ils ont constaté que le corps présentait une blessure grave à la poitrine ainsi que du sang coagulé. Ils ont conclu qu’il s’agissait d’un meurtre. Ils l’ont rapidement identifié puisqu’il disposait d’une carte nationale d’identité. Autrement dit, ses empreintes digitales ont été enregistrées dans les fichiers de la police. Il ne restait plus qu’à trouver le ou les auteurs du crime et son mobile. Les investigations menées par les enquêteurs n’ont pas tardé à porter leurs fruits. L’auteur du crime a été identifié et interpellé le jour même, jeudi 19 septembre. Il s’agit d’un récidiviste, également âgé d’une quarantaine d’années, qui se trouvait, la nuit du crime, en compagnie de la victime et de deux autres suspects. Ils ont également été arrêtés.
Tous les quatre s’enivraient sous les étoiles lorsqu’un incident éclata entre le meurtrier et la victime. En effet, parmi les compagnons de beuverie, il y avait un adolescent, un SDF, qui entretenait une relation homosexuelle avec l’agresseur. Ayant appris que son ami, la victime, harcelait « son » garçon et lui demandait de céder, il lui reprocha son comportement qui n’avait rien à voir avec la confiance et la loyauté qu’exige leur amitié. Immédiatement, les reproches ont laissé la place aux insultes et enfin aux armes blanches. Et c’est le pédophile qui a eu le dernier mot après avoir poignardé la victime en plein cœur. Voyant que les choses allaient mal, leurs deux amis s’enfuirent. Ils ont également été arrêtés et placés en garde à vue. Ils seront poursuivis pour non-assistance à personne en danger et non-dénonciation d’un délit. Tous deux ont été déférés samedi 28 septembre, avec l’auteur principal du crime, devant le parquet général près la cour d’appel de Rabat.
