Le président français Emmanuel Macron a appelé ce jeudi 3 octobre 2024 à la signature d’un traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. “dès que possible”, indique l’Élysée dans un communiqué.
Le Chef de l’Etat a reçu le Premier ministre arménien Nikol Pashinian pour une “déjeuner de travail”, en marge du Sommet de la Francophonie qui se tiendra à Villers-Cotterêts le 4 octobre et à Paris le 5 octobre
Lors de cet entretien, Emmanuel Macron a réitéré « La détermination de la France à soutenir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Arménie ainsi que les aspirations du peuple arménien à la paix et à la démocratie ».
Appel à la finalisation d’un traité de paix
« Dans ce contexte, il a rappelé son attachement aux discussions en cours entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan afin de parvenir, dans les plus brefs délais, à un traité de paix dans le strict respect du droit international et dans l’intérêt de tous les peuples de la région », dit encore l’Elysée.
Les deux pays sont en conflit pour le Haut-Karabakh, une enclave montagneuse sous souveraineté azerbaïdjanaise majoritairement peuplée d’Arméniens, reprise militairement par Bakou en septembre 2023.
Les deux parties sont d’accord sur 80% des points d’un éventuel traité, a affirmé le Premier ministre arménien le 27 septembre lors du forum de l’ONU. Nikol Pachinian a souligné qu’Erevan souhaitait signer l’accord sur la base des points déjà approuvés. Mais l’Azerbaïdjan exige que tous les points soient réglés.
Bakou exige que l’Arménie modifie sa Constitution au motif qu’elle est basée sur un traité de réunification entre l’Arménie et le Haut-Karabakh.
Une exigence considérée par les diplomates occidentaux comme un « manœuvre retardatrice » de Bakou pour ne pas signer d’accord.
« Renforcer la coopération bilatérale entre la France et l’Arménie »
L’Azerbaïdjan, doté de richesses gazières et d’une armée modernisée renforcée par des armes turques, apparaissait jusqu’à présent en position de force dans les négociations.
Mais alors que le pays a gagné en visibilité internationale (Bakou accueille la COP29 en novembre), la pression de la communauté internationale s’accentue pour qu’un accord soit signé avant ce grand rendez-vous dédié au climat.
Emmanuel Macron et Nikol Pachinian sont également “est convenu de continuer à renforcer la coopération bilatérale entre la France et l’Arménie”.
Les deux pays ont développé leurs liens de défense, avec la formation de soldats arméniens par les Français et l’acquisition par Erevan de systèmes de défense sol-air français.
Après ses défaites militaires, Erevan s’est sentie abandonnée par son alliée traditionnelle, la Russie, et a commencé à chercher d’autres soutiens.
