« Beaucoup ignorent qu’ils peuvent bénéficier d’aides »

Ce jeudi 3 octobre se tenait la 4ème édition de la Journée des Soignants Gardoise sur l’Esplanade Charles-de-Gaulle à Nîmes.

C’est la quatrième édition et le succès est une fois de plus au rendez-vous. Ce jeudi 3 octobre, la place Charles-de-Gaulle à Nîmes s’est transformée en un espace de partage, de détente et d’information à l’occasion de la Journée des soignants gardoises. Sous le slogan « Prenez soin de vous pour prendre soin des autres », cette manifestation organisée par le Département et le Comité départemental d’éducation sanitaire du Gard (Codes 30) a regroupé animations, stands d’information et activités de bien-être pour accompagner ceux qui, dans le ombres, veillent sur leurs proches.

Conseils, ressources, jeux…

Les visiteurs, qu’ils soient aidants ou simplement curieux, ont pu déambuler parmi une série de stands proposant des conseils, des ressources ou encore des jeux. Sur le stand du CCAS, Elodie, Céline et Danny expliquent et renseignent : « Nous proposons un accompagnement aux soignants en leur rappelant qu’il est crucial de faire une pause et de savoir que certaines choses sont en place. S’ils ne prennent pas soin d’eux-mêmes, ils risquent de partir avant la personne dont ils s’occupent.», raconte Élodie.

Un temps d’échange et de débat.
Midi Libre – Pierre Meuriot

Sur le stand Codes 30, plusieurs livres et jeux, notamment pour stimuler la mémoire, sont proposés. « Dimoitou, où étais-tu ?. « Le but de ce jeu est de tirer une carte et d’engager une discussion autour d’un souvenir. C’est un jeu qui permet de travailler sa mémoire et qui s’adresse aussi bien aux soignants qu’à la personne dont on s’occupe. ils accompagnent »nous expliquons à la barre.

Olivia Jacqueminet en pleine initiation au Taiji.
Midi Libre – Nathan Rousseau

Un réseau solidaire pour un soutien durable

Côté divertissement, la zen attitude était de mise dès 10h15 avec une séance de Taiji orchestrée par Olivia Jacqueminet, professeur de cet art martial chinois. Au programme, des mouvements doux et lents, parfaits pour gérer le stress. Mais s’il y a bien quelqu’un qui a ajouté une touche d’humour à cette journée, c’est bien Nomis, slameur et improvisateur. « Nomis, c’est Simon à l’envers, mais ça me convient car la première fois que j’ai chanté, j’étais littéralement à l’envers.il plaisante. Les gens sortent des mots sur un thème précis, et derrière, pendant trois minutes, j’improvise, en rap, en slam ou en storytelling. Une véritable bouffée d’air frais au milieu des stands d’information !

En rap, slam ou conte, Appelé improviser !
Midi Libre – Pierre Meuriot

Et si l’ambiance était conviviale, le message était très sérieux. Comme le rappelle Grégory Szaplicki, directeur du développement chez Codes 30 : “De nombreux soignants ne se reconnaissent pas comme tels et ignorent qu’ils peuvent bénéficier d’une aide spécifique.” Plateformes en ligne d’espaces ressources à proximité du domicile, aides financières, séjours de répit, offres sportives… Le Ministère a tout prévu pour ne laisser personne sur le bord de la route. Et ce travail ne serait pas possible sans « maillage territorial efficace »comme le souligne Dolorès Orlay-Moureau, déléguée adjointe à la Santé.

“Beaucoup ne savent même pas qu’ils sont soignants”

Questions à Lilas Benard, chargée de projet chez Codes 30 et coordinatrice soignante du Grand Nîmes.

Quelle est la mission principale de Codes 30 dans le cadre de cette Journée des Soignants ?

Les Codes portent le chantier à Nîmes, mais cet événement s’inscrit dans une dynamique plus large organisée par le Conseil Départemental. Notre rôle est de sensibiliser le public à ce qu’est un proche aidant et de proposer des solutions adaptées à ses besoins. L’objectif est autant de faire de la prévention auprès du grand public que de soutenir directement les soignants. Nous sommes un riche réseau d’associations, et ensemble, nous œuvrons pour prévenir le mal-être des soignants et leur montrer qu’ils ne sont pas seuls dans leur quotidien souvent difficile.

Comment cet événement contribue-t-il à améliorer la reconnaissance et l’accompagnement des soignants ?

Cette journée permet d’abord aux soignants de s’identifier comme tels, car beaucoup ne savent même pas qu’ils ont ce rôle. Ils accompagnent un proche en perte d’autonomie, en situation de handicap ou atteint de maladies chroniques, mais ils ignorent souvent qu’ils ont droit à une aide. Nous mettons en avant les différentes ressources qui existent, qu’il s’agisse d’une aide psychologique, financière ou d’activités pour se ressourcer. Par exemple, si un proche aidant ressent le besoin de consulter un psychologue, il pourra se tourner vers les Codes, qui faciliteront l’accès à un accompagnement gratuit.

 
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