Le pétrole augmente après que Joe Biden déclare de possibles frappes en Iran

Le pétrole augmente après que Joe Biden déclare de possibles frappes en Iran
Le pétrole augmente après que Joe Biden déclare de possibles frappes en Iran

Le président américain a déclaré qu’il était “en discussion” avec Israël en vue d’une offensive contre les installations pétrolières de ce pays du Moyen-Orient.

L’heure est à l’escalade. Les prix du pétrole ont bondi ce jeudi 2 octobre après une déclaration du président américain Joe Biden affirmant qu’il “en discussion” avec Israël sur d’éventuelles frappes contre les installations pétrolières iraniennes. Vers 15h10 GMT (17h10 à Paris) le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, montait de 3,83% à 76,72 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, a gagné 4,28%, à 73,10 dollars. Les deux références pétrolières s’étaient envolées de plus de 5% en début de séance.

À la question « Êtes-vous d’accord avec les frappes israéliennes sur les infrastructures pétrolières iraniennes ?le président américain a répondu jeudi : « Nous sommes en discussion à ce sujet. Je pense que ce serait un peu… Quoi qu’il en soit”sans terminer sa phrase, lors d’un bref échange avec la presse à la Maison Blanche. Ces déclarations ont fait bondir les prix, les investisseurs craignant des répercussions sur les approvisionnements iraniens.

L’Iran fait partie des dix plus grands producteurs de pétrole et possède les troisièmes réserves prouvées derrière le Venezuela et l’Arabie saoudite. Grèves sur des sites de production pétrolière iraniens « pourrait faire perdre au marché deux à trois millions de barils par jour dans le pire des cas »commente auprès de l’AFP Ole Hvalbye, analyste chez Rystad Energy.

L’escalade des tensions

L’escalade militaire de ces derniers jours entre Israël d’un côté, et l’Iran et le Hezbollah de l’autre, fait craindre une situation incontrôlable au Moyen-Orient. Une frappe israélienne contre un centre de secours du Hezbollah à Beyrouth a fait sept morts avant l’aube jeudi, au lendemain de combats terrestres dans le sud du Liban. Le Hezbollah affirme jeudi avoir repoussé une tentative israélienne d’avancer le long de la frontière au sud du Liban, où l’armée israélienne affirme mener des opérations limitées et localisées. Les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, affirment avoir mené une attaque de drone en Israël.

Malgré ces tensions, les prix du pétrole restent contenus et leur hausse doit être relativisée par rapport à la séance de mercredi au cours de laquelle le Brent a franchi les 75 dollars avant de retomber à l’annonce des valeurs américaines. Selon l’Energy Information Administration (EIA) américaine, les stocks de brut ont augmenté de 3,9 millions de barils la semaine dernière, contre seulement 1,4 million attendu par les analystes. Ces actions rassurent les marchés sur la capacité de l’économie à résister à un éventuel choc d’offre.

De plus, le ministre libyen du Pétrole a déclaré dans une interview accordée à Bloomberg que la Libye reprenait la production pétrolière à partir de jeudi. Cette annonce, déjà attendue par les marchés après la résolution d’une crise politique d’un mois en Libye, devrait réintroduire sur les marchés des centaines de milliers de barils de pétrole par jour. Par ailleurs, l’OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) a maintenu son projet d’augmenter la production de 2,2 millions de barils supplémentaires à partir de décembre lors d’une réunion mardi. « L’OPEP+ dispose encore d’une capacité de réserve inhabituellement importante » et pourrait donc en produire encore plus si nécessaire, souligne Claudio Galimberti de Rystad Energy.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV il y a quatre ans, la mort du créateur de mode japonais Kenzo
NEXT CAFCO sensibilise les jeunes et les adolescents à l’accès aux services de SSR