Takjout appelle au sauvetage des entreprises en difficulté

Takjout appelle au sauvetage des entreprises en difficulté
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Le responsable de la centrale syndicale aborde toutes les questions relatives au monde du travail, aux pratiques syndicales, au dialogue social ainsi qu’aux relations entre productivité et économie.

Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Amar Takjout, livre une nouvelle fois la vision de son organisation en matière d’amélioration du pouvoir d’achat et des conditions de travail.

A la veille de la célébration demain de la Journée internationale des travailleurs qui coïncide avec le 1er mai de chaque année, le patron de la centrale syndicale revient, en effet, sur toutes les questions liées au monde du travail, à l’activité syndicale, au dialogue social également. comme la relation entre la productivité et l’économie.

Invité hier au Forum de la Radio Nationale Canal 1, Amar Takjout s’est exprimé pour la première fois sur les dernières augmentations de salaires des fonctionnaires. “Elles (ces augmentations, ndlr) sont une réponse à la revendication des travailleurs et non des syndicats qui sont en décalage avec ces revendications, alors que ce sont eux qui devraient les porter”, déclare-t-il, se félicitant du vote de ces décisions.

L’intervenant développe cependant une autre vision concernant l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs et de leurs conditions de travail. « Si nous augmentons les salaires et, d’autre part, nous avons une tendance inflationniste à la hausse, cette augmentation sera consommée en six mois ou, au maximum, en un an.

Les augmentations de salaires nécessitent une économie forte. Il faut regarder sérieusement les entreprises en difficulté et celles qui doivent produire plus et qui ont besoin d’aides de l’État pour parler d’augmentation des salaires”, soutient-il.
Mais pas seulement. Amar Takjout met l’accent sur la médecine du travail et l’accompagnement en santé des travailleurs tout au long de leur carrière.

Poursuivant, il estime que les mesures prises par le gouvernement au profit des entreprises doivent se traduire sur le terrain pour prétendre bâtir une économie forte. « Il faudra qu’il y ait un suivi sur le terrain (…). Nous avons fait une augmentation de 47% en faveur des fonctionnaires, mais lorsque nous parlons avec les fonctionnaires, ils évoquent toujours des problèmes. Il n’y a pas que les salaires qui peuvent améliorer la situation des travailleurs », dit-il.

Dans la foulée, l’invité de la Radio plaide pour “un contrôle des prix, y compris des frais de logement et de location”. « Le prix du loyer ne doit pas dépasser 30 % du salaire du travailleur. Aujourd’hui, le travailleur doit pleinement profiter du système 3X8. Soit huit heures de travail, huit heures de repos et huit heures de loisirs. Ce sont des réalisations qui datent du 1er mai 1886», insiste-t-il.

Evoquant le sujet des retraites, Amar Takjout indique qu’il s’agit d’un « sujet sensible » et qu’« il faut se demander pourquoi les travailleurs demandent à partir après 32 ans de carrière ». Selon lui, ce dossier est « à l’étude au niveau de l’UGTA ». « Il faut prendre en considération le facteur financier. Cette exigence ne doit pas impacter le trésor public.

Et sinon, pourquoi ne pas répondre à cette affirmation. Mais, encore une fois, il ne faut pas vider les caisses de leurs contributeurs. Car toute mesure doit bénéficier à la fois à la société et à l’économie », déclare-t-il. Et de souligner : « Chacun devra faire sa part pour maintenir le système de répartition intergénérationnelle pour consolider le système de solidarité nationale.

Ce sont les travailleurs qui alimentent la Caisse de retraite et non l’État bien sûr, mais chacun doit contribuer à sauvegarder le système de répartition intergénérationnel. Nous aurons besoin de davantage d’éducation et de sensibilisation des citoyens.

A une question sur le dialogue social, le SG de l’UGTA rappelle, tout d’abord, qu’il est « essentiel ». « Toutes les parties doivent communiquer davantage et comprendre ensemble la situation de notre pays : gouvernement, syndicats et employeurs doivent discuter davantage.

C’est tripartite. Les employeurs doivent s’impliquer à travers leurs organisations. A l’UGTA, nous respectons la loi et nous sommes prêts à dialoguer avec tout le monde”, souligne-t-il, précisant que la centrale syndicale “dialogue avec tous les partenaires, à savoir les institutions, le patronat et les syndicats indépendants”.

 
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