voici ce que dit la science

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C’est une rumeur qui circule depuis une vingtaine d’années et qui revient régulièrement sur le devant de la scène : porter un soutien-gorge augmente le risque de développer un cancer du sein. Même si les études sérieuses sur le sujet sont rares, on peut néanmoins affirmer que tel n’est pas le cas. A l’occasion d’Octobre Rose, on revient sur cette idée reçue, dont il semble encore difficile de se débarrasser.

C’est le travail Habillé pour tuerpublié en 1995 par le médecin américain Sydney Singer, qui fut l’un des premiers à semer le trouble et à accuser le soutien-gorge d’être responsable du cancer du sein. Dans son « étude » – qui n’a jamais été examinée par des experts ni publiée dans une revue à comité de lecture – Singer affirme que les femmes qui ne portent pas de soutien-gorge ont « 1 chance sur 168 » développer un cancer du sein versus « 3 à 4 chances » pour celles qui portent un soutien-gorge 24h/24 (c’est-à-dire aussi la nuit). Son hypothèse est alors la suivante : porter un soutien-gorge avec cadrescadres gênerait la circulation lymphatique, empêcherait l’évacuation des » toxines » et constituerait un terrain fertile pour la formation de tumeurs.

Et si la rumeur était contraire ?

Aucune étude scientifique rigoureuse n’a jamais confirmé ces observations. A l’inverse, une étude américaine de 2014 a par exemple réfuté catégoriquement cette rumeur selon laquelle le port d’un soutien-gorge serait un facteur de risque de cancer. Pour les auteurs, qui ont comparé un groupe de 1 044 femmes ménopausées atteintes de carcinomes envahissantenvahissant du sein avec un groupe de 469 femmes en bonne santé, le risque serait le même, quelle que soit la taille du bonnet du soutien-gorge, la présence ou non d’armatures, le nombre moyen d’heures portées par jour ou encore l’âge à partir duquel ces femmes a commencé à porter un soutien-gorge régulièrement.

Une hausse des cas depuis les années 1990

L’augmentation du nombre de cas de cancer du sein n’est absolument pas corrélée à l’apparence du soutien-gorge (un brevet pour le premier soutien-gorge « moderne » fut déposé en 1889). On observe en effet une augmentation le cancer, c’est toile cancer, c’est toi depuis 1920 en France, cela étant particulièrement marqué surtout depuis la fin du XXee siècle. Un doublement du nombre de cas a notamment été recensé entre 1990 et 2018.

L’origine de cette hausse serait plutôt à chercher dans l’évolution du comportement des femmes. De plus en plus d’études soulignent le rôle délétère de la consommation dealcoolalcool et fumer. D’autres facteurs qui augmenteraient le risque de cancer sont également étudiés, comme avoir des enfants plus tard et en moins grand nombre, être en embonpointembonpoint ou ne pratiquer aucune activité physiquephysique : par exemple, on estime que 10 % des cancers du sein survenant après 50 ans sont liés au surpoids.

 
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