Les prix administrés, un outil économique à double tranchant

Les prix administrés, un outil économique à double tranchant
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Faut-il contrôler les prix et mettre en place des prix administrés pour résoudre les problèmes d’inflation ou de revenus ou satisfaire tous les besoins de la population ? Les prix administrés sont des prix décrétés et gérés par l’autorité publique en lieu et place du marché et du mécanisme de l’offre et de la demande.

Généralement, les prix administrés et totalement contrôlés rappellent les économies communistes, centralisées et planifiées, comme en URSS et dans les pays de l’Est avant la chute du mur de Berlin, mais ils sont également courants dans les économies libérales.

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En , depuis le décret emblématique de 1978 qui autorisait les boulangers à fixer librement le prix du pain et des croissants, c’est l’année 1986, avec la fin des prix réglementés et administrés, qui instaure véritablement l’économie de marché : « Ordonnance 45-1483 de 1945 est abrogée. Les prix des biens, produits et services sont librement déterminés par la concurrence. »

Défi économique

Cependant, ils existent toujours comme outils de politique socio-économique, de démocratisation, de régulation des conditions d’accès aux biens, d’action sur les comportements ou de réponse aux luttes de pouvoir entre acteurs sociaux.

Les prix administrés, directement ou non, sont généralement fixés en amont des transactions ; ils s’éloignent des équilibres du marché et des conditions de concurrence, afin de rendre accessibles certains biens essentiels (médicaments, éducation, transports). ; leur développement peut être encadré ou contrôlé (loyers). Ils peuvent prendre la forme de prix plafonnés (électricité) ou de prix planchers (SMIC) ou encore de subventions (agriculture).

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Les prix sous influence administrative sont à la fois un enjeu de pouvoir d’achat et un enjeu économique dans une économie libérale ouverte, car lorsqu’ils sont très éloignés des conditions réelles d’un marché, ils entraînent des dysfonctionnements : pénuries (logements), surconsommation (santé, médicaments). ); incitations inefficaces et pernicieuses pour les entreprises (barrière de prix à l’entrée, peu d’innovation ou d’investissement).

 
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