l’inflation se stabilise, l’hypothèse d’une baisse des taux de la BCE se renforce

l’inflation se stabilise, l’hypothèse d’une baisse des taux de la BCE se renforce
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La hausse générale des prix est restée en avril à plus bas niveau depuis deux ans outre-Rhin. L’inflation allemande est en effet restée stable par rapport à mars, à +2,2% sur un an, selon les chiffres provisoires publiés ce lundi 29 avril par l’office des statistiques Destatis. Sur un mois, les prix en Allemagne augmentent en revanche, mais seulement de +0,5 %.

Du côté de l’alimentation, les prix sont repartis à la hausse, de 0,5% sur un mois, après la baisse de 0,7% en mars qui marquait une première depuis le début de l’année 2015. Les prix des services ont continué d’augmenter. évoluent au-dessus de l’indice général, gagnant +3,4% sur un mois, tandis que des hausses de salaires significatives influencent les prix finaux.

Quant aux prix de l’énergie, principal facteur d’inflation depuis deux ans, ils ont baissé de -1,2% par rapport à avril 2023. Une baisse qui s’est toutefois révélée moins rapide que celle de mars (-2,7%), sur fond de la hausse des prix des carburants et la levée en avril de la réduction temporaire de la TVA sur les prix du gaz et du chauffage urbain. Il n’en reste pas moins que, grâce à la baisse plus forte que prévu des prix de l’énergie, le gouvernement allemand prévoit une inflation en moyenne de +2,4% cette année contre +5,9% l’an dernier.

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Un argument de plus en faveur de la baisse des taux

Si l’on regarde l’indice global des prix harmonisés, qui sert de référence à la Banque centrale européenne (BCE), il a légèrement augmenté en avril, à +2,3% sur un an. Il reste cependant proche de l’objectif à long terme de 2% fixé par l’institution monétaire.

Quant au taux d’inflation sous-jacent – ​​hors prix volatiles des produits alimentaires et de l’énergie – il s’élève à 3,0%, en baisse de 0,3 point de pourcentage par rapport à mars. Bonne nouvelle selon Ulrich Kater, économiste chez Dekabank. “La poursuite de la détente du taux d’inflation dit sous-jacent ouvre la voie à la Banque centrale européenne pour réduire ses taux d’intérêt en juin”, a-t-il commenté.

Pour rappel, pour calmer l’inflation galopante dans la zone euro, la BCE a augmenté le coût des emprunts à un rythme sans précédent à partir de juillet 2022. Son principal taux directeur, celui sur les dépôts, a ainsi atteint son plus haut historique, à 4%, tandis que le taux de refinancement et les taux de la facilité marginale de prêt sont respectivement de 4,50% et 4,75%. Mais depuis octobre dernier, l’institution a opté pour le statu quo, laissant ses tarifs à un niveau inchangé à chaque réunion. Elle envisage désormais de les abaisser et il semble que la date de sa prochaine réunion sera celle où cette décision sera prise, selon les récentes déclarations de ses dirigeants, dont la présidente Christine Lagarde. Le gouverneur de la Banque centrale de Lituanie, Gediminas Simkus, a même déclaré qu’il y avait une forte probabilité que “qu’il y a plus de trois baisses de taux cette année”. C’est la première fois qu’un banquier central se manifeste à ce point sur ce sujet.

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L’Allemagne retrouve des couleurs

Après des mois de difficultés et de publications de données moroses, l’Allemagne voit en tout cas son économie se redresser. Outre cette stabilisation de l’inflation, la Banque fédérale allemande a observé ces dernières semaines « une production industrielle en légère hausse » ainsi qu’un «augmentation des exportations de marchandises». Or, l’industrie et les exportations sont les deux piliers du modèle allemand. Dans ce contexte, le gouvernement allemand a relevé la semaine dernière sa prévision de croissance pour l’année en cours, la faisant passer de +0,2% à +0,3%. Ce qui resterait faible mais néanmoins bien supérieur à 2023, où le produit intérieur brut (PIB) allemand avait chuté de -0,3 %.

Les autorités allemandes restent toutefois prudentes. “Dans l’ensemble, il n’y a toujours aucun signe d’amélioration durable de l’économie allemande”, rappelle la Banque fédérale allemande, précisant que dans le même temps, la hausse des prix du crédit, l’incertitude politique et la faiblesse de la demande demeurent. Pas de quoi crier à la victoire outre-Rhin, juste pour souffler un peu.

(Avec l’AFP)

 
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