Le spécialiste de la philatélie Bernard Laurent était à Chartres samedi 27 avril pour évaluer gratuitement les timbres et autres envois postaux conservés par des collectionneurs amateurs.
Qu’ils traînent au fond du grenier ou qu’ils soient issus d’un héritage, timbres et documents philatéliques sont tous passés sous l’oeil expert de Bernard Laurent, spécialiste en philatélie basé à Paris, samedi 27 avril, au café Serpente, à Chartres. Des évaluations gratuites sur rendez-vous, qui ont attiré plusieurs dizaines de curieux.
Faites expertiser votre collection de timbres par un expert samedi à Chartres
Comme vingt-cinq autres personnes, deux Chartrais s’y essaient. Sous son bras, plusieurs mallettes remplies de reliques philatéliques. Et l’espoir. Des timbres, mais aussi et surtout des enveloppes premier jour. « Ce sont des enveloppes philatéliques qui « provoquent un événement » et créent un souvenir à l’époque. Ils portent l’oblitération de la ville où ils ont été émis, en rapport avec l’illustration du timbre», explique Bernard Laurent, également membre de la Chambre syndicale française des marchands et experts en philatélie.
“Malheureusement, ce sont des documents qui étaient à la mode dans les années 70-80, mais aujourd’hui, en France, les collectionneurs recherchent des choses beaucoup plus rares et sophistiquées.”
Bernard Laurent (vide)
« Discuter et fournir des informations »
Pour le butin apporté par les deux Chartraine, Bernard Laurent fixe son prix. « 100 €, mais c’est plus pour vous rendre service qu’autre chose. » Après un appel téléphonique à son mari, la collectionneuse se rétracte. “Je vais y repenser, mais c’est bien, ça me donne au moins une idée de ce que ça pourrait valoir.”
La Société Philatélique du Perche organise ce dimanche 28 avril son 37ème salon des collections
Et c’est tout l’intérêt d’une telle journée, selon Bernard Laurent : « Dans l’esprit des gens, le timbre est toujours associé à une question d’argent et ils ont l’impression qu’en gardant un timbre sur son courrier, ça vaut forcément quelque chose » , explique le philatéliste.
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Le timbre n’a plus de valeur libératrice depuis les années 80 et c’est un message qui peut parfois être difficile à faire passer aux gens, il est donc toujours intéressant de discuter avec eux, de les informer et de les soutenir pour qu’ils sachent quoi faire. ils ont chez eux.
D’autant qu’au-delà de l’éventuelle valeur monétaire de l’objet, le timbre est avant tout un témoin tangible de toute une vie. « Dans une collection, on peut retrouver l’histoire de toute une vie, c’est un objet très transparent : on peut savoir où la personne a vécu, si elle a servi dans l’armée… », énumère Sarah Pelletier, directrice des ventes de la vente aux enchères Rossini. maison, à Paris, et organisatrice de la journée.
“Le papy qui fourre dans un classeur”
A plusieurs des visiteurs curieux du jour, Bernard Laurent conseille de conserver leurs trésors afin de « donner à un jeune de votre entourage l’envie de les collectionner ». Ceci pour une raison simple, selon l’expert et marchand de timbres et documents philatéliques. « Aujourd’hui, les gens collectionnent différemment. Il y a environ 80 000 collecteurs « professionnels » en France, si l’on se base sur le nombre d’abonnements aux émissions de La Poste », précise-t-il.
Les timbres voyagent toujours à Chartres avec le Cercle Philatélique
« La plupart d’entre eux sont plutôt orientés vers l’histoire postale et toute la valeur historique que peut induire le timbre, mais il faut savoir qu’aujourd’hui, à tous les niveaux et à tous les niveaux, il est possible de faire des choses intéressantes. La philatélie a beaucoup moins l’image poussiéreuse du papy coincé dans son classeur… »
Pratique. Vu le succès de cette journée, une deuxième séance pourrait être organisée, toujours au café Serpente, à Chartres, le 11 mai.
Laura Alliche
