Portrait Depuis qu’il chante de la soul mêlée de jazz, Yamê, rappeur défroqué, bat tous les records. Actuellement en tournée, il nous parle ici d’Aya Nakamura, des robots, de la politique et… de Fernandel.
Par Fabrice Pliskin
Publié le 27 avril 2024 à 17h30
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Six mètres carrés. C’est la surface de la pièce où Yamê a grandi, avec son père et sa sœur, de 10 à 18 ans, au 17e quartier de Paris. « Une chambre sans point d’eaudécrit le chanteur. Toilettes turques sur le palier, avec un petit lavabo commun à toutes les chambres de service à l’étage. Pas d’eau chaude. Il fallait se laver avec une bassine. Et bien voilà, ce n’était pas facile… »
Trente-six mille mètres carrés. C’est la surface de la Seine musicale, où, le 9 février 2024, Yamê a reçu la victoire de la Musique de Révélation masculine, pour son album « Elowi ». Avec sa voix lyrique, qui jongle follement avec les graves et les aigus, avec son piano, ses improvisations, ses « accrocs », avec son âme mêlée de jazz et d’Afrique, Yamê semble mettre tout le monde d’accord. Sa séance sur la plateforme allemande Colors, publiée dans…