Quand Trump prône « une journée vraiment violente »

Dans un discours prononcé dimanche à Erie, une ville de l’État charnière de Pennsylvanie, Donald Trump a appelé à autoriser le recours à une violence extrême pendant une courte période pour résoudre le problème des vols à l’étalage dans les grandes villes américaines. Certains critiques de l’ancien président voyaient dans cette idée un parallèle avec les méthodes des régimes fascistes ou autoritaires.

“Si vous avez eu une journée vraiment violente”, a déclaré Trump après avoir soulevé la question des vols à l’étage en Californie. « Une heure dure. Et je veux dire extraordinairement dur. La nouvelle va se répandre et elle s’arrêtera immédiatement », a-t-il ajouté, faisant référence à son intention de confier l’opération au représentant républicain de Pennsylvanie, Mike Collins, qui est un concessionnaire automobile en dehors de la politique.

“J’étudie les dictateurs et cela me donne des frissons”, a écrit la professeure d’histoire Ruth Ben-Ghiat sur X, faisant référence à la déclaration de Trump. « Compte tenu de tous les commentaires qu’il a tenus dans le passé sur les exécutions de personnes et de pilleurs, ainsi que de son admiration pour les dirigeants spécialisés dans la répression de masse, il n’est pas difficile d’imaginer ce que signifierait « une journée vraiment violente ». »

D’autres internautes ont écrit que l’idée de Trump leur faisait penser à la « Nuit de Cristal », l’un des lieux de la Shoah sous le Troisième Reich.

Le porte-parole de l’équipe Trump a déclaré à Politico qu’il était « clair » que l’idée soulevée par le candidat républicain à la présidentielle était « une blague ». “Le président Trump a toujours été le président de la loi et de l’ordre et il continue de réitérer l’importance de faire respecter les lois existantes”, a ajouté Steven Cheung. “Sinon, c’est l’anarchie totale, et c’est ce que Kamala Harris a créé dans certaines de ces communautés à travers l’Amérique, en particulier lorsqu’elle était procureure générale. [de Californie] et que cela a enhardi les criminels. »

Politico corrige l’erreur ou le mensonge que le criminel condamné Trump continue de répéter concernant la loi californienne sur le vol à l’étalage : « Les commentaires de Trump ont été faits lors d’une partie de son discours où il a faussement suggéré qu’on pouvait voler jusqu’à 950 $ de marchandises sans conséquence en Californie – une référence à la proposition 47, qui reclasse certaines infractions de vol de crimes à délits. Harris était procureur général de Californie lorsque les électeurs californiens ont approuvé l’initiative, mais elle est restée neutre sur la question. Le seuil en dollars auquel Trump a fait référence est en fait devenu une loi quatre ans plus tôt, signé par le gouverneur de l’époque, Arnold Schwarzenegger, un républicain. »

Autre détail : à l’échelle nationale, les crimes contre les biens ont diminué de 2,4 % au cours de la dernière année, selon des statistiques récemment publiées par le FBI.

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Catégories : États-Unis, Crime, PolitiqueÉtiquettes : Arnold Schwarzenegger, Donald Trump, Kamala Harris, Steven Cheung

 
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