Dorothée pensait avoir « gagné au loto »… avant de déchanter

Dorothée pensait avoir « gagné au loto »… avant de déchanter
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Sur les 420 000 successions réalisées en France en 2023, tous les héritiers ne sont pas logés à la même enseigne.

C’est l’expérience inattendue à laquelle Dorothée se retrouve confrontée suite au décès d’un cousin perdu depuis longtemps.

Elle a témoigné dans le magazine « Grands Reportages » de TF1 sur cet héritage qui s’avère bien plus compliqué à gérer que prévu.

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Rapports majeurs

Qui n’a jamais rêvé de l’héritage de l’oncle américain ? Ce souhait inattendu s’est réalisé pour Dorothée lorsqu’un généalogiste lui a annoncé, il y a trois ans, qu’elle avait hérité de l’appartement d’un cousin disparu depuis longtemps, situé dans le centre-ville d’Annecy. “C’est un peu bouleversant, on est encore submergé par l’émotion” » se confie-t-elle dans la vidéo en tête de cet article, une rediffusion du magazine « Grands Reportages » sur les héritages empoisonnés diffusé ce samedi sur TF1. « Et puis, j’ai tout de suite pensé à cet appartement, parce qu’à cette époque-là, je ne travaillais pas, donc il y a le côté : ah ouais sympa, super nouvelle. » continue-t-elle, confiante d’avoir « toujours fantasmé » sur cette propriété. “Il y a un sentiment : j’ai gagné à la loterie quelque part”, elle dit.

Mais la réalité l’a vite rattrapée. Si la jeune femme ne connaissait aucune autre famille de son cousin et était persuadée que l’appartement au cœur d’une des villes les plus chères de France lui appartenait, elle a dû se décider : finalement elle ne l’a pas été. le seul héritier. La généalogiste qui a fait appel au notaire a découvert lors de son enquête que si Dorothée est bien la seule du côté de sa mère, l’autre branche compte sept autres héritiers. Et ces derniers ont droit à la moitié de l’héritage.

“Quand on hérite, il faut avoir de l’argent”

Résultat, non seulement elle doit partager cet héritage avec sept parfaits inconnus du côté de son père, mais l’appartement laissé par le défunt est aujourd’hui squatté par un homme présenté comme un ami avec qui il vivait et qui serait toujours sur les lieux. . . Cependant, le bien, estimé à environ 120 000 euros, a perdu 40 % de sa valeur lorsqu’il a été occupé par un squatter. “C’est un héritage plus ennuyeux qu’autre chose, je pense”, dit-elle lors d’un rendez-vous chez le notaire, en apprenant ces découvertes. Elle a également appris par la suite que le défunt n’était pas à jour de ses charges de copropriété et que la facture s’élevait à 5 000 euros pour les héritiers.

Dans ce contexte, Dorothée, qui songe à racheter les parts de ses cohéritiers pour en être l’unique propriétaire, doit bien faire ses calculs avant d’accepter ce lourd héritage. Mais le jeu en vaut-il la peine ? « Quand on hérite, il faut avoir de l’argent de côté pour pouvoir payer avant de pouvoir recevoir l’héritage ! souligne son mari à côté d’elle.

Des frais qui s’accumulent

Le détail des frais que leur a transmis le notaire semble lui donner raison. En cumulant les droits de succession, la déclaration de succession, le rachat des parts des héritiers, les frais d’expulsion et les honoraires du généalogiste, Dorothée aurait à débourser au total 114 000 euros. A cela il faut ajouter des travaux importants, à raison de 1.500 euros le m² pour une surface de 45 m², soit environ 60.000 euros, le tout pour un montant total de 181.700 euros.

Si un héritage est parfois synonyme de maux de tête et de tensions au sein des familles, c’est aussi l’occasion de exhumer des souvenirs. C’est aux côtés de sa mère, à travers des photos notamment, que Dorothée a appris à mieux connaître son cousin diagnostiqué schizophrène à l’âge de 20 ans, marquant le début d’une longue errance. « Il reste mon cousin et il était toujours mon parrain. » ajoute-t-elle celle qui a décidé après réflexion de garder ce bien au sein de sa famille, à condition de pouvoir racheter la part des autres cohéritiers. Si six d’entre eux semblent d’accord, Dorothée doit encore être patiente pour connaître le verdict concernant le septième. Il s’agit en fait d’une femme sous tutelle et résidente d’une maison de retraite en Belgique, dont le statut nécessite de passer par le juge des tutelles, avec encore plusieurs mois d’attente. Jusqu’à la décision du juge, chaque mois, 250 euros sont perdus pour la gestion de l’appartement.

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A titre de référence, sur les 420 000 successions réalisées en 2023 en France, deux tiers des successions reçues sont inférieures à 30 000 euros et 87 % inférieures à 100 000 euros.


La rédaction de TF1 | Grand reportage : Frédérique Mergey et Sophie Rabiller

 
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