La direction de l’établissement a finalement trouvé un accord avec les étudiants pro-palestiniens.
Les étudiants ont finalement levé, vendredi soir, le blocage du campus de Sciences Po commencé la veille, rue Saint-Guillaume dans le 7e arrondissement de Paris. Ils estiment avoir été entendus, après une journée de tensions croissantes et un ordre d’évacuation donné aux CRS.
La direction de l’école a confirmé qu’un accord avait été trouvé avec ces manifestants pro-palestiniens. Elle a annoncé la suspension des procédures disciplinaires engagées contre les étudiants depuis le 17 avril et la tenue d’une réunion publique ouverte. « à toutes les communautés de Sciences Po ». Les étudiants se seraient engagés à ne plus perturber les cours.
« L’honneur de ce pays »
La tension est montée vendredi après-midi, avec l’arrivée d’une cinquantaine de manifestants pro-israéliens, criant notamment « Sciences Po Gratuites » Ou « Libérez Gaza du Hamas », rapporte BFMTV.
Les étudiants po-palestiniens, certains portant des keffiehs, avaient reçu dans la journée le soutien des élus LFI, notamment celui de Jean-Luc Mélenchon.
“Vous êtes l’honneur de notre pays”a-t-il salué dans un message diffusé sur place.
Les manifestations se poursuivent, parallèlement, à New York (États-Unis), sur le campus de Columbia. Palestine Legal, une organisation qui alerte également sur le sort des habitants de la bande de Gaza, a déclaré jeudi avoir déposé une plainte fédérale pour droits civiques contre l’Université de Columbia, à la suite de l’arrestation massive, la semaine dernière, de manifestants protestant contre la guerre à Gaza.
Le mouvement s’étend aux États-Unis
L’université a demandé la semaine dernière à la police new-yorkaise d’intervenir sur le campus pour déloger les manifestants. Plus de 100 personnes ont été arrêtées. Mais une nouvelle évacuation du campus a été reportée vendredi. Le mouvement de contestation s’est étendu, en parallèle, à d’autres universités américaines, où des centaines de personnes ont été arrêtées la semaine dernière.
Les manifestants réclament la fin de la guerre à Gaza. L’Union européenne a annoncé vendredi une nouvelle aide humanitaire de 68 millions d’euros (73 millions de dollars) destinée aux Palestiniens, victimes de frappes meurtrières de l’Etat hébreu depuis les attentats terroristes du 7 octobre perpétrés par le Hamas en Israël.