« Si on enchaîne huit victoires consécutives, on est champions de France, c’est aussi simple que ça »

« Si on enchaîne huit victoires consécutives, on est champions de France, c’est aussi simple que ça »
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Sorti blessé contre le Leinster en quart de finale de la Champions Cup, le Rochelais Dillyn Leyds fait enfin son retour ce dimanche face à Toulon, en clôture de la 22e journée de Top 14. Titulaire à l’arrière en l’absence de Brice Dulin, le Le Sud-Africain – toujours très ensoleillé – s’est montré rassurant ce jeudi sur la motivation des troupes rochelaises, certes affectées par la désillusion européenne mais prêtes à se transcender pour remporter le premier Brennus de l’histoire du club à la caravelle.

Comment vont votre cou et votre épaule gauche ?

Mon cou va mieux. C’est bon “. Cela a été un grand choc pour moi. C’est la première fois que quelque chose comme ça m’arrive. En fait, j’ai perdu la puissance de mon bras et je ne me sentais plus capable de jouer, je ne voulais pas mettre l’équipe en mauvaise posture en n’étant pas à 100%. Mais maintenant, ça va beaucoup mieux. J’ai retrouvé le pouvoir. Je suis prêt à rejouer.

Ronan O’Gara a déclaré juste après ce quart de finale qu’il vous était impossible de continuer…

J’ai essayé de jouer jusqu’à la mi-temps… Sur un jeu de pied du Leinster, au moment où j’ai attrapé le ballon près de la ligne de touche pour le passer à Greg qui était à 5 mètres de moi, je ne pouvais pas faire grand chose avec le ballon, je l’ai donné d’un seul coup. main, je n’avais plus de puissance dans mon bras gauche. A la pause, ça n’allait pas mieux. J’espérais que ce serait l’inverse. Nous avons donc pris la décision que je ne retournerais pas sur le terrain si je n’étais pas à 100 %.

Ce match face à Toulon a tout d’un événement entre les 200e par Levani Botia et ce 90e épuisé immédiatement. Mais vous avez beaucoup de pression sur les épaules, non, après cette énième défaite à l’extérieur, à Castres (25-24) ?

Oui, encore une défaite à l’extérieur… Probablement un autre match que nous aurions dû gagner. Il y a de la pression, c’est sûr. Mais c’est pour ça qu’on joue au rugby. Les bonnes équipes rebondissent sous la pression et c’est ce que nous devons faire. Cela fait un moment que nous n’avons pas joué à Deflandre, nous ressentons une énergie particulière cette semaine car nous revenons devant nos supporters et nos familles. Ce sera un grand événement si tout se passe bien. C’est à nous de faire en sorte que tout se passe bien, il faut contrôler les choses qu’on peut contrôler. Nous connaissons très bien les erreurs commises contre Castres, nous savons que nous sommes dans une position où nous ne pouvons pas nous permettre de refaire ces erreurs. Ce sera un bon match face à une équipe toulonnaise en forme en ce moment, qui atteint son niveau au meilleur moment de la saison. Il faudra être au top dimanche soir.

Le fait de figurer déjà en Top 6 et de terminer la phase régulière avec trois réceptions sur les cinq dernières journées – La Rochelle n’a perdu qu’un seul match à domicile cette saison en Top 14 – constitue-t-il un avantage à vos yeux ?

Non, nous voulons gagner tous les matches, pas seulement ceux à domicile. On a perdu contre Castres mais c’était un match qu’il fallait gagner. Comme les déplacements à Toulon (25-23) ou à Lyon (28-17)… Des matches où on a bien joué, où on a mené mais où nos erreurs ont remis les adversaires dans le match. Et on a fini par les perdre… Ce n’est donc pas un avantage surtout quand on regarde les équipes qu’on va affronter (Toulon, Bordeaux-Bègles, Pau, Toulouse, Racing, NDLR). Seules les équipes proches de nous dans le classement. Tout peut arriver ! C’est comme des matches à élimination directe chaque week-end et nous devons être prêts à nous battre chaque week-end.

Le Stade Rochelais n’a plus gagné plus de deux matches consécutifs cette saison en Top 14…

Vraiment ? C’est fou ! Je ne le savais même pas. Mais il ne s’agit plus des 21 derniers matchs. Juste huit à venir. Si vous les gagnez tous, vous êtes champion de France ! Peu importe le passé, personne n’y prête attention. Si on enchaîne huit victoires consécutives, on est champions de France, c’est aussi simple que ça (sourire).

Le défi est relevé…

Oui. Mais on se met beaucoup de pression en interne, la pression ne vient pas seulement de l’extérieur. Nous savons que nous n’avons pas bien performé. Pas seulement sur les deux derniers week-ends mais sur toute la saison. Comme vous le dites, nous venons de gagner deux matches de suite en Top 14. Vu la qualité des joueurs et du staff, cela ne devrait pas être le cas pour cette équipe. Oui, c’est un sacré défi mais nous allons y faire face et nous allons nous battre. Cela commence dimanche soir.

Ressentez-vous la même force dans le groupe que les saisons précédentes ?

Absolument. Avoir été éliminés de la Champions Cup pour la première fois en quatre saisons – c’est la première fois que nous sommes dans cette position – c’est bouleversant et nous étions tous tristes après le match contre Leinster mais s’il y a bien une chose positive à ce sujet match, c’est qu’on peut se concentrer entièrement sur le Top 14. Ça excite les gars. Nous avons huit matches devant nous pour faire quelque chose de vraiment spécial et être champion de France. Je pense que la faim et le désir de gagner animent toujours ce groupe. Nous ne sommes pas au bout de notre aventure. Beaucoup de gars – j’en fais partie – ont prolongé leur séjour dans ce club. Nous ne serions pas contents de nous qualifier, il suffit de faire un barrage et de partir en vacances. Nous voulons continuer à gagner des trophées. C’est ce que le staff attend de nous et c’est évidemment ce que souhaite le groupe. Oui, nous sommes éliminés de la Champions Cup mais il reste encore un trophée à remporter. C’est celui-là qu’on veut !

Les performances offensives actuelles du RCT constituent un gros défi pour votre défense, non ? Vous n’étiez pas à la hauteur à Castres…

Malgré le carton rouge, les Toulonnais ont réalisé un très bon rugby avec 14 joueurs sur le terrain (victoire 20-19 contre Toulouse samedi dernier). Ce sera un bon test pour nous. Nous avons parlé de ces erreurs défensives. A chaque fois, les gars lèvent la main pour reconnaître leur(s) erreur(s) : « C’est moi, c’est ma faute, j’aurais dû faire ci, j’aurais dû faire cela. On sait que tout est question d’attitude et d’agressivité quand on affronte une équipe comme Toulon, surtout quand on rentre à la maison. Le plus important pour nous est de commencer fort et de manière agressive. Comme quand on a joué à Toulon, même si on a laissé ce match nous échapper. Mais si nous commençons fort et agressif et que nous continuons, tout ira bien.

Qu’est ce que tu pense deLevani Botia?

Je ne pense pas qu’il y ait un type « Lep’s » plus sympathique dans l’équipe. Ni qu’il y a quelqu’un qui se soucie plus de ce club que lui. Sauf peut-être le président (rires). J’ai la chance d’être assis à côté de lui dans le vestiaire du centre de formation, c’est un gars incroyable, un gars humble, un grand père de famille. Il aime plaisanter, passer un bon moment, mais « Lep’s », en tant que joueur, c’est comme s’il était une personne différente. Parce que c’est un animal sur le terrain, il veut juste faire du mal à tout le monde (sourire). C’est l’un des meilleurs joueurs avec qui j’ai eu le privilège de jouer dans ma carrière. Je n’ai jamais vu quelqu’un passer aussi facilement de l’arrière à l’avant. C’est un joueur spécial, tout le monde dans ce club le sait. Cela va au-delà de ses compétences en rugby. Tout le monde apprécie le simple fait qu’il soit si gentil et humble. C’est comme ça qu’on gagne le respect dans une équipe. L’autre jour, il y avait une réunion pour célébrer les dix ans du club. Pour lui, jouer 200 matchs pour ce club est vraiment spécial. J’espère que, pour lui, nous suivrons tous ses traces dimanche. Il faut lui ramener la victoire.

 
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