ce que les ministres devraient en dire

ce que les ministres devraient en dire
Descriptive text here

Que serait la vie d’un ministre, d’un parlementaire de la majorité sans l’EDL ? Traduction : éléments de langage destinés à faire passer la bonne parole et surtout la même pour tout le monde. Ce dispositif anti-coincement a quelque chose de mécanique et il est toujours déconcertant d’entendre des propos quasi identiques vanter l’action de l’exécutif.


Lire aussi :

Emmanuel Macron enterre l’Europe du XXe siècle

Le discours prononcé jeudi 25 avril par Emmanuel Macron à la Sorbonne n’échappe pas à ce traitement. Les ministres et groupes parlementaires de la majorité ont reçu une « Fiche EDL – discours du président de la République sur l’Europe », datée du 25 avril. Le texte commence par un encadré qui, on le comprend, est le cœur de l’argumentation.

Voici la première phrase : « Le discours de Sorbonne II est le discours d’un chef d’État et non d’un candidat. Les relations publiques [abréviation pour président de la République] s’était donné rendez-vous il y a sept ans à la Sorbonne, il tient sa promesse. Ce discours engage la qui, à travers ces propositions, veut peser sur les 5 prochaines années en Europe. Qu’aurions-nous dit si le Président n’avait rien proposé ?

Rattraper. Il est proposé aux utilisateurs de l’EDL de vanter le bilan présidentiel en ces termes : « Dette commune, défense européenne, climat, régulation des acteurs du numérique, nouvelle politique industrielle : ce qui paraissait impensable hier est devenu (sic) réalité. »

Vient ensuite une évolution pour dire que la France ne peut pas lutter seule contre le réchauffement climatique, la guerre et les tensions géopolitiques. L’encadré se termine par des conseils pratiques : « A mettre en avant : la défense, le climat (batteries, pas de pause sur les objectifs), la santé (production de médicaments). »


Lire aussi :

Europe : vu d’Allemagne, Macron entre catalyseur et cheveux qui démangent

Ce qui suit n’apprendra pas grand-chose aux ministres qui ont assisté au discours : c’est un digérer du long discours présidentiel (une heure et trois quarts). Elle propose une séance de rattrapage aux autres. Ils apprendront que les objectifs de Sorbonne I (26 septembre 2017) ont été largement atteints, à l’exception du projet démocratique. Que pour progresser, il faut désormais construire une Europe puissante, une Europe prospère et une Europe humaniste.

La conclusion est plus inattendue : « Le risque qui pèse sur l’Europe, c’est l’effacement. En raison de sa minorité géopolitique et de son déclin économique. Cela est également dû à la haine de soi des Européens. Si 2017-2024 représentait l’ère de la fin de la naïveté, et l’entrée dans l’ère de la souveraineté, 2024-2031 doit être celle de la fierté européenne. »

Dans le texte prononcé le 25 avril, Emmanuel Macron n’utilise pas de termes aussi forts que « la haine de soi » et son antidote, la « fierté ». Et normalement, un mandat de chef de l’Etat français, comme celui de l’exécutif et du Parlement européen, dure cinq ans et non sept. Mais il est vrai qu’Emmanuel Macron fêtera, le 7 mai prochain, un septennat à l’Elysée.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Qui est Llewellyn Harrison à qui la série est dédiée ? – .
NEXT l’essence et le diesel plus chers aujourd’hui