Tensions devant Sciences Po Paris sur fond de mobilisation pro-palestinienne

Tensions devant Sciences Po Paris sur fond de mobilisation pro-palestinienne
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Sit-in dans la rue, occupation de locaux historiques et face-à-face tendu avec des manifestants pro-israéliens : la mobilisation pro-palestinienne perturbe vendredi le bon fonctionnement de Sciences Po Paris où les revendications de certains étudiants font écho aux protestations qui agitent certains campus prestigieux américains.

Une petite foule d’étudiants, militants ou sympathisants du comité Palestine, s’efforcent de poursuivre la mobilisation dans et hors des locaux de Sciences Po, rue Saint-Guillaume, au cœur du 7e arrondissement huppé, a constaté un journaliste de l’AFP.

La tension est toutefois montée d’un cran vers 16 heures avec l’arrivée d’une cinquantaine de manifestants pro-israéliens criant notamment « Libérez Sciences po » ou « Libérez du Hamas ». Certains étaient masqués et portaient des casques de moto. Une bousculade entre partisans des deux camps a eu lieu parmi les nombreux journalistes présents.

© Guillaume Dominguez/Europe 1

Un sit-in a été improvisé devant Sciences Po. Certains des étudiants bloqués de l’intérieur sont sortis, les autres ont invité les étudiants présents à l’extérieur à les rejoindre, mais ceux-ci n’ont pas réussi à entrer.

La commission appelle à « une condamnation claire des actions d’Israël par Sciences Po »

Poubelles et engins de chantier obstruent l’entrée principale de Sciences Po Paris, qui bénéficie d’un vaste campus au centre de la capitale, divisé en plusieurs emplacements. Quelques dizaines d’étudiants sont présents dans la rue. Contactée, la direction de l’établissement n’a pu être jointe à ce stade.

Une conférence de presse du comité Palestine de Sciences Po est prévue ce vendredi matin. Le comité réclame notamment « la condamnation claire des actions d’Israël par Sciences Po » et « la fin des collaborations » avec toutes les « institutions ou entités » jugées complices « de l’oppression systémique du peuple palestinien ». Il appelle également à la fin de « la répression des voix pro-palestiniennes sur les campus ».

Mercredi soir, une dizaine de tentes étaient installées dans la cour d’un autre bâtiment de l’établissement, avant que la police ne vienne déloger les militants et sympathisants de la cause palestinienne.

Cette mobilisation intervient alors que plusieurs universités américaines sont prises dans la tourmente provoquée par le conflit à Gaza. “Qu’on fasse preuve de solidarité avec les Palestiniens, qu’on fasse preuve de rejet des crimes commis à Gaza, c’est naturel, c’est même digne et c’est noble”, a jugé Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste et Place publique en les élections européennes, sur BFMTV.

« Alors, dans quelle ambiance on le fait ? Sommes-nous inclusifs ? Tolérons-nous le débat ? Sommes-nous capables d’organiser des discussions avec ceux qui ne partagent pas le point de vue ? Et jusqu’à présent, jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas le cas. Et donc nous avons un problème. Et la direction de Sciences Po a le droit de décider d’évacuer. Glucksmann, également ancien élève de l’établissement.

 
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