éclair ascendant scruté depuis le sommet du Säntis

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Des scientifiques de l’EPFL ont enregistré les rayons X émis par des flashs ascendants. Leur étude réalisée au sommet du Säntis permet de mieux comprendre les origines de cette forme de foudre rare et particulièrement dangereuse.

L’équipe de Farhad Rachidi, de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), a pour la première fois mesuré directement un phénomène insaisissable qui explique en grande partie l’origine d’un éclair, les rayons X, selon ces travaux publiés dans la revue Scientific Reports.

la Haute école spécialisée de Suisse occidentale et l’Université d’Uppsala (Suède), des scientifiques ont enregistré des éclairs provenant de la tour sommitale du Säntis (AI/AR/SG).

Ils ont identifié les rayons X émis au début des éclairs positifs vers le haut. Ces éclairs commencent par des vrilles chargées négativement qui s’élèvent progressivement d’un objet à haute altitude avant de rencontrer un nuage d’orage, transférant ainsi une charge positive au sol. Plus rares que les éclairs descendants qui vont d’un nuage jusqu’au sol, ils sont aussi plus dangereux.

“Ils peuvent faire plus de dégâts, car lors d’un éclair ascendant, la foudre reste plus longtemps en contact avec une structure que lors d’un éclair descendant”, explique Toma Oregel-Chaumont, doctorant au Laboratoire de compatibilité électromagnétique, cité vendredi dans un communiqué. Communiqué de presse de l’EPFL.

Bien que des émissions de rayons X aient déjà été observées dans d’autres types d’éclairs, c’est la première fois qu’elles sont enregistrées dans des éclairs positifs vers le haut.

Des mécanismes mystérieux

Le mécanisme à l’origine du déclenchement et de la propagation de la foudre reste un mystère. L’observation des éclairs vers le haut depuis de grandes structures comme la tour Säntis permet de corréler les mesures de rayons X avec d’autres quantités mesurées simultanément, telles que les observations vidéo à grande vitesse et les courants électriques.

Cette tour de 124 mètres est une cible privilégiée pour la foudre. Il y a une ligne de vue dégagée depuis les sommets voisins et le vaste centre de recherche est équipé de caméras à grande vitesse, de détecteurs de rayons X, de capteurs de champ électrique et d’appareils de mesure de courant.

La vitesse et la sensibilité de cette configuration ont permis à l’équipe de soutenir la théorie selon laquelle des augmentations soudaines du champ électrique de l’air provoquent une « fuite » des électrons ambiants, se transformant en plasma : la foudre.

Les observations au sommet du Säntis – qui est frappé par plus de 100 éclairs chaque année – se poursuivront. Les scientifiques prévoient d’équiper la tour d’un capteur à micro-ondes, ce qui pourrait aider à déterminer si cette théorie s’applique également aux éclairs descendants.

/ATS

 
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