Au lendemain du meurtre de Christophe Roy à Toulenne, en Gironde, tué par plusieurs coups de feu jeudi 25 avril, l’enquête s’oriente désormais vers la piste du meurtre. “Nous sommes passés à l’assassinat, compte tenu des éléments nouveaux du dossier apparus au cours de l’enquête”, a déclaré le procureur de la République à “Sud Ouest”…
Au lendemain du meurtre de Christophe Roy à Toulenne, en Gironde, tué par plusieurs coups de feu jeudi 25 avril, l’enquête s’oriente désormais vers la piste du meurtre. “Nous sommes passés à l’assassinat, compte tenu des nouveaux éléments du dossier apparus au cours de l’enquête”, a indiqué le procureur de la République à “Sud Ouest”. Un voisin de la mère de la victime s’est immédiatement signalé à la police. Désormais, le parquet de Bordeaux considère que l’acte pourrait avoir été prémédité.
Selon le parquet, un conflit de voisinage larvé durait depuis plusieurs années entre l’accusé et la victime ainsi qu’avec la mère de cette dernière. Lundi 22 avril, trois jours avant de commettre le fait, le meurtrier présumé a porté plainte contre Christophe Roy pour des faits de violences sans ITT commis un mois plus tôt.
On sait également que l’auteur des coups de feu a tiré à plusieurs reprises depuis son jardin en direction de la victime. Dix ou douze coups de feu selon les témoignages de riverains. La scène a duré au moins dix minutes. Un voisin a tenté d’aider la victime pour la protéger des coups de feu. A Toulenne, nombreux sont ceux qui soulignent, au vu de ces éléments, « l’acharnement » dont fait preuve l’auteur présumé des faits.
Documents préparés pour le chien
Christophe Roy a été touché par au moins deux balles de plomb qui ont atteint le thorax et la tête relevée par le médecin légiste. Selon nos informations, l’agent municipal de Toulenne, 55 ans, se trouvait dans la véranda de sa mère lorsqu’il a été abattu. L’une des fenêtres a été percée par au moins trois projectiles. Un autre projectile s’est retrouvé dans la véranda de la maison d’un voisin située en arrière de l’allée des Chênes.
Autres éléments troublants avancés par le procureur et qui peuvent attester d’une préméditation : juste après les faits, alors que les gendarmes et les secours étaient sur place, l’accusé a pris soin de téléphoner au centre d’opérations et de renseignements de la gendarmerie (Corg) pour se désigner comme l’auteur des faits. Il a ensuite demandé dix minutes à l’opératrice, en lui promettant de quitter son domicile sans arme. Il a été arrêté sans résistance par la police.
A l’intérieur de la maison, les militaires ont découvert un fusil de chasse de calibre 12 mm posé sur la table, ainsi que « des documents préparés pour la garde de son chien ».
L’homme de 59 ans vivait seul, avec son labrador qu’il promenait presque tous les jours sur les bords de la Garonne. Taciturne, il n’avait aucun rapport avec ses voisins. L’enquête a été confiée à la brigade de recherche de Langon.
